Le Medef souhaite que Macron ait une majorité de députés

Le Medef souhaite qu'Emmanuel Macron obtienne une majorité aux élections législatives pour réformer le Code du travail le plus vite possible, a déclaré son vice-président chargé des PME, Thibault Lanxade. "Il faut aller vite. Il faut qu'il ait l'entièreté des moyens", a-t-il déclaré. /Photo prise le 21 mai 2017/REUTERS/Philippe Wojazer

PARIS (Reuters) - Le Medef souhaite qu'Emmanuel Macron obtienne une majorité aux élections législatives pour réformer le Code du travail le plus vite possible, a déclaré son vice-président chargé des PME, Thibault Lanxade, lundi sur France Inter. "Il faut aller vite. Il faut qu'il ait l'entièreté des moyens", a-t-il déclaré. "Il faut qu'il ait une majorité pour pouvoir faire en sorte que ses ordonnances puissent passer." Le nouveau chef de l'Etat souhaite présenter dès cet été un projet de loi d'habilitation permettant de simplifier le droit du travail par ordonnances et de donner davantage de place aux accords d'entreprises et de branches. Il rencontrera mardi les partenaires sociaux mardi pour évoquer cette réforme. Pour Thibault Lanxade, "il faut faire en sorte que ça puisse être effectif le plus tôt possible" pour bénéficier du retour de la croissance "avec un code du travail plus flexible". Les grandes centrales syndicales, CGT, Force ouvrière et CFDT, ont en revanche mis en garde le président et son Premier ministre, Edouard Philippe, contre un passage en force. "Il faut prendre le temps de la discussion", a de nouveau prévenu le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, lundi sur Europe 1. "C'est quand même un peu fort de café de discuter d'un texte aussi essentiel pendant les vacances." La CGT veut consulter les salariés la troisième semaine de juin. Philippe Martinez ne se dit pas opposé aux ordonnances par principe mais prévient : "J'espère que demain ne sera pas la première et la dernière réunion, parce que là, ce serait grave." "Si le gouvernement veut passer en force ou ne prend pas en compte les dispositions qu'on a mises sur la table, il y aura de la colère et aussi des mobilisations", a-t-il ajouté. (Caroline Pailliez, édité par Emmanuel Jarry)