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Le Maire promet de soutenir les salariés de GE Grenoble

Bruno Le Maire a assuré lundi qu'il n'était "pas question de laisser tomber" le site de GE Hydro de Grenoble (Isère), où General Electric prévoit de supprimer 345 emplois sur 800. /Photo prise le 14 septembre 2017/REUTERS/Philippe Wojazer

PARIS/LYON (Reuters) - Bruno Le Maire a assuré lundi qu'il n'était "pas question de laisser tomber" le site de GE Hydro de Grenoble (Isère), où General Electric prévoit de supprimer 345 emplois sur 800.

"Il n'est pas question de laisser tomber General Electric Grenoble. Au contraire, nous aiderons, nous soutiendrons, nous trouverons des solutions", a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances sur franceinfo.

Il a notamment évoqué des investissements "pour ouvrir de nouveaux débouchés", car "la réalité des choses" c'est que le marché des turbines hydroélectriques est aujourd'hui largement saturé.

Tout en réaffirmant que le gouvernement serait attentif à ce que le groupe américain respecte les engagements pris lors du rachat de la branche énergie d'Alstom en 2014, Bruno Le Maire a souligné qu'ils n'avaient pas été fixés "site par site".

"General Electric devra tenir ses engagements, qui sont la création de 1.000 emplois net à la fin de l'année 2018. Voilà l'engagement qui a été pris par General Electric vis-à-vis de l'Etat français. Cet engagement est toujours valable et nous nous assurerons que cet engagement soit tenu", a dit Bruno Le Maire.

Son secrétaire d'Etat, Benjamin Griveaux, qui a reçu en fin de journée des représentants de la direction à Bercy, a obtenu des assurances en ce sens.

"GE a confirmé à Benjamin Griveaux que les engagements pris en 2015 seront tenus. Benjamin Griveaux a demandé à la direction de GE de se rendre sur place dans les meilleurs délais afin de rétablir le dialogue, ce qu'elle a accepté", indique-t-on dans l'entourage du secrétaire d'Etat.

L'accord conclu avec Arnaud Montebourg, alors ministre de l'Economie, prévoyait également des pénalités financières de 50.000 euros par poste non créé.

Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a annoncé mercredi qu'il n'était pas exclu que l'Etat réclame ces pénalités au cas où GE ne respecterait pas ses engagements.

Les salariés de Grenoble, qui estiment que le plan social prévu sur leur site va à l'encontre des engagements pris par GE, ont levé jeudi leur blocage du site, après avoir barré l'accès pendant neuf jours.

Ils prévoient de manifester mardi matin à Grenoble, entre le site de GE et la préfecture de l'Isère.

(Myriam Rivet, avec Catherine Lagrange et Danielle Rouquié, édité par Tangi Salaün)