Le Liban signe ses premiers contrats de forage offshore

Le Liban a officiellement signé vendredi ses premiers contrats d'exploitation d' hydrocarbures offshore, avec le consortium élu en décembre dernier et composé de Total, Eni et Novatek. Le forage commencera en 2019, et les investissements seront déterminés l'année suivante au regard des gisements, a précisé le ministre libanais de l’Économie Raëd Khoury cité par le quotidien L'Orient Le Jour. Après quatre années de blocage sur ce dossier épineux, le gouvernement de Saad Hariri avait adopté début 2017 des décrets délimitant les blocs de concession. Près d'un an plus tard, il approuvait les offres d'un trio regroupant le Français Total (opérateur, 40%), l’italien Eni (40%) et le russe Novatek (20%). Les accords signés à Beyrouth en présence du président Aoun prévoient le forage d'au moins un puits par bloc dans les trois premières années, dans le bloc 4 au large de Beyrouth et dans et le bloc 9 au sud de la zone économique exclusive libanaise, une zone en partie disputée avec Israël. "Nous avons réalisé un grand rêve et le Liban est entré dans l’histoire aujourd'hui. C'est le début d'une nouvelle étape et le mérite en revient aux Libanais" Michel Aoun, président libanais Contrairement à ses voisins israélien, syrien et chypriote et malgré la découverte d'immenses gisements, le Liban n'avait jamais pu acter l'exploitation d'hydrocarbures offshore, en raison notamment de l'instabilité politique à Beyrouth. Cette avancée est mal vue par Israël. Il y a dix jours, son ministre de la Défense a qualifié de "provocation" envers Israël le lancement de procédures pour l'exploitation des ressources près de ses frontières.