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Le Guatemala met fin à la mission d'un organisme anti-corruption

NATIONS UNIES (Reuters) - Le Guatemala a déclaré avoir notifié le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, qu'il mettrait fin mardi à la mission de la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala (CICIG), soit huit mois avant son terme, accusant la CICIG d'interférer dans les affaires intérieures guatémaltèques.

La CICIG, créée il y a dix ans et soutenue par l'Onu, est une organisation internationale chargée d'aider les autorités guatémaltèques à lutter contre le crime organisé au Guatemala.

Elle a fait tomber le prédécesseur de Jimmy Morales à la présidence du pays, Otto Perez, avec une enquête pour corruption, et souhaite poursuivre l'actuel président qu'elle soupçonne de financement illégal. Perez comme Morales nient tout méfait.

La ministre guatémaltèque des Affaires étrangères, Sandra Jovel, a rencontré Antonio Guterres lundi au siège de l'Onu, à New York, et lui a remis une lettre l'informant de la décision du Guatemala.

Cette décision intervient après que le gouvernement guatémaltèque a annoncé le mois dernier avoir pris des mesures pour expulser plusieurs enquêteurs de la CICIG et que le président Morales a interdit au chef de la CICIG de revenir dans le pays.

Antonio Guterres "rejette fermement" le contenu de la lettre, a déclaré dans un communiqué transmis par email un porte-parole du secrétaire général des Nations unies.

L'Onu attend du gouvernement guatémaltèque qu'il "remplisse ses obligations légales" définies dans le cadre de l'établissement de la CICIG jusqu'à ce que le mandat de celle-ci prenne fin en septembre prochain, a-t-il ajouté.

(Michelle Nichols; Jean Terzian pour le service français)