Le Front national mis en examen dans l'affaire des assistants parlementaires

PARIS (Reuters) - Le Front national a été mis en examen dans l'affaire des assistants parlementaires européens, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Après sa présidente Marine Le Pen, mise en examen en juin pour abus de confiance, le parti lui-même a été mis en examen le 30 novembre dernier des chefs de complicité d'abus de confiance et de recel d'abus de confiance.

"Cette mise examen est dans la logique de l'accusation. Elle permettra au Front National de démontrer que pas un centime n'a été détourné", a déclaré la formation dans un communiqué.

Le parti dit en outre avoir demandé la récusation de la juge d'instruction ayant prononcé cette mise en examen, au motif de son appartenance au syndicat de la magistrature, qui "a pris, très fréquemment, des positions politiques très hostiles au Front National", est contraire à "l'exigence d'impartialité".

Entendu en septembre dernier sous le régime de la garde à vue, le trésorier du Front national, Wallerand de Saint Just, a nié tout système frauduleux qui aurait permis à la formation de rémunérer des collaborateurs avec des fonds normalement alloués au travail parlementaire à Strasbourg.

Le Parlement européen estime à près de cinq millions d'euros le préjudice potentiel qu'il a subi.

(Emmanuel Jarry, avec Julie Carriat, édité par Yves Clarisse)