Le décès de bébés à Chambéry dû à un accident de production isolé

L'hypothèse la plus probable pour les décès suspects de nourrissons à l'hôpital de Chambéry (Savoie) "est celle d'un accident de production isolé" dans le laboratoire qui lui fournissait des poches de nutrition, a déclaré la ministre de la Santé Marisol Touraine. /Phoot d'archives/REUTERS/Martin Acosta

PARIS (Reuters) - L'hypothèse la plus probable pour les décès suspects de nourrissons à l'hôpital de Chambéry (Savoie) "est celle d'un accident de production isolé" dans le laboratoire qui lui fournissait des poches de nutrition, a déclaré vendredi la ministre de la Santé. "Les causes exactes de l'accident n'ont pu être déterminées avec plus de précision", a expliqué Marisol Touraine lors d'une conférence de presse. "L'hypothèse la plus probable est celle d'un accident de production isolé sur le site de Marette survenu le 28 novembre lors de la préparation des poches destinées au centre hospitalier de Chambéry", a-t-elle précisé. L'avocat du laboratoire, Me Matthieu Lemaire, a toutefois assuré qu'"aucun élément ne permet en l'état d'imputer l'origine du germe au laboratoire Marette". "Le laboratoire Marette insiste sur le fait qu'aucun élément probant ne permet de lui imputer quoi que ce soit", a-t-il dit à des journalistes. Marisol Touraine a évoqué une cinquième mort suspecte de nourrisson fin 2012 à l'hôpital de Chambéry, après ceux déjà connus de Chloé, Théo et Milie en décembre 2013 et de Mattéo en mars 2013. Début janvier, des parents des nourrissons morts, contaminés par des poches alimentaires porteuses d'un gène environnemental inconnu à ce jour, avaient porté plainte contre l'hôpital de Chambéry pour que "ça n'arrive plus jamais". Le parquet a ouvert une enquête. Le gouvernement avait annoncé le 4 janvier le retrait des lots de poches mises en cause dans un accident qualifié de "gravissime". Trois jours plus tard, Marisol Touraine avait annoncé la suspension de la production et la mise en quarantaine des stocks du laboratoire Marette d'où proviennent les poches alimentaires. "Toutes les poches contaminées l'ont été par un seul et même germe d'origine environnementale", avait dit la ministre. Gérard Bon, édité par Sophie Louet