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Le Drian affirme que le non-cumul s'appliquera pour lui

Jean-Yves le Drian a affirmé dans une interview diffusée samedi que la règle de non-cumul des mandats "s'appliquera" pour lui en cas d'élection à la tête de la région Bretagne, levant ainsi une ambiguïté sur son avenir au ministère de la Défense. /Photo prise le 26 juin 2015/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - Jean-Yves le Drian a affirmé dans une interview diffusée samedi que la règle de non-cumul des mandats "s'appliquera" pour lui en cas d'élection à la tête de la région Bretagne, levant ainsi une ambiguïté sur son avenir au ministère de la Défense. Le ministre avait annoncé vendredi son intention de briguer la présidence de sa région natale, tout en laissant entendre que la décision de le maintenir ou non au gouvernement reviendrait à François Hollande. "Quand je dis 'je serai président de la région Bretagne sur la durée', ça veut dire concrètement que la règle du cumul s'appliquera pour moi", a-t-il déclaré lors d'un entretien accordé à France 3 Bretagne. "Tout le monde connaît les règles de ce gouvernement", a-t-il insisté. Lors de la campagne présidentielle, François Hollande avait assuré que ses futurs ministres ne pourraient pas cumuler leur fonction avec un mandat local. "Le président de la République m'a demandé de rester ministre de la Défense jusqu'à la fin de la campagne, jusqu'à la fin de l'année pour des raisons qui s'imposent, que je comprends: il y a une crise majeure au Moyen-Orient, il y a des conflits en Afrique", a également dit Jean-Yves Le Drian. "Je ferai mon devoir et je serai pleinement ministre de la Défense pendant cette période. Ça ne m'arrange pas trop, je dois vous dire, pour la campagne", a ajouté l'ancien maire de Lorient, qui a déjà occupé le poste de président de la région de 2004 à 2012. La formule ambiguë qu'il avait employée vendredi - "il reviendra au président de la République de prendre le moment venu les décisions qui conviennent" - avait donné l'impression qu'il espérait pouvoir conserver sa place au gouvernement. Mais, son entourage affirmait dès vendredi que son départ du ministère était acquis s'il devait remporter la région. Les élections régionales auront lieu les 6 et 13 décembre prochains. (Simon Carraud, édité par Pierre Sérisier)