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Wall Street fini en hausse, portée par le pétrole et l'Iran

NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a terminé en hausse mercredi, dopée par la progression des valeurs de l'énergie, elles-mêmes soutenues par la flambée des cours du pétrole à la suite de l'annonce de la sortie des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien.

L'indice Dow Jones a gagné 182,33 points, soit 0,75%, à 24.542,54 points. Le S&P-500, plus large, a pris 25,87 points, soit 0,97%, à 2.697,79. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 73,00 points (+1,00%) à 7.339,91 points.

La hausse a profité à presque tous les secteurs à l'exception des services collectifs et des télécoms, les investisseurs qui s'étaient placés en retrait ces derniers jours en attendant la décision de Trump étant revenus sur le marché.

"C'est le très classique 'acheter sur la - terrible - nouvelle'", déclare Ian Winer, de Wedbush Securities. "Les investisseurs étaient devenus beaucoup trop nerveux à ce sujet."

L'indice S&P de l'énergie a gagné 2,03%, de loin la plus forte hausse sectorielle à Wall Street, et les géants du secteur Exxon Mobil et Chevron ont progressé de respectivement 2,36% et 1,70%.

Les cours du brut ont gagné environ plus de 3%, au plus haut depuis trois ans et demi, portés par l'annonce de la sortie des Etats-Unis de l'accord sur l'Iran, troisième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Le président américain, Donald Trump, a annoncé mardi que les Etats-Unis se retiraient de l'accord conclu à Vienne en juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien, et allaient rétablir les sanctions américaines contre Téhéran, qui viseront notamment le secteur pétrolier iranien.

Les pays européens veulent sauver l'accord.

Sur fond de remontée des anticipations d'inflation avec la hausse des cours du pétrole, le rendement du 10 ans américain a franchi le seuil symbolique des 3%. Même si sa hausse s'est atténuée après les statistiques inférieures aux attentes des prix à la production américains, il a creusé un peu plus l'écart avec son équivalent allemand, taux de référence pour la zone euro, qui finit à 0,56%.

Les investisseurs attendent jeudi une autre mesure clé de l'inflation: l'indice des prix à la consommation.

Aux changes, le dollar a marqué une pause face à un panier de devises après avoir inscrit son plus haut niveau depuis le 22 décembre dernier. Les cambistes s'attendent à ce que la devise reparte à la hausse dans la perspective d'une poursuite de la croissance et des hausses de taux de la Fed. L'euro se traite autour de 1,1850 dollar après être tombé à 1,1823.

Aux valeurs, Boeing a gagné 1,81% malgré l'annonce par Steve Mnuchin, le secrétaire américain au Trésor, du retrait des autorisations de vente d'avions de ligne à l'Iran.

Les analystes de Bernstein estiment que cette décision n'aura pas d'impact sur l'avionneur américain et son concurrent Airbus, qui a pourtant clôturé en repli de 1,08%), car l'Iran pèse peu dans leur carnet de commandes.

Plus forte baisse du Dow, Walmart a lâché 3,13% après avoir annoncé qu'il allait débourser 16 milliards de dollars (13,47 milliards d'euros) pour prendre une participation majoritaire dans le distributeur en ligne indien Flipkart.

Walt Disney a cédé de son côté 1,79% au lendemain de la publication de ses résultats trimestriels, supérieurs au consensus mais marqués par des faiblesses dans la télévision.

Sears a bondi de 15,94% après avoir signé un accord avec Amazon (+0,98%) qui prévoit que la chaîne de magasins installera toutes les marques de pneus vendues par le distributeur en ligne et vendra ses pneus DieHard sur son site.

Parmi les plus fortes hausses du S&P-500, Tripadvisor a grimpé de 22,8% et Coty de 5,6% après des résultats trimestriels bien accueillis.

(Noel Randewich et Sruthi Shankar à Bangalore, Laetitia Volga et Juliette Rouillon pour le service français)