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Wall Street termine en hausse, techs et pétrole en soutien

par Sruthi Shankar et Noel Randewich

NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a clôturé en hausse lundi soutenue par la progression des prix du pétrole et la bonne orientation des valeurs technologiques mais a cédé une partie de ses gains en fin de séance avec le reflux des cours du brut.

La progression des cours du pétrole a été favorisée par l'imminence de la décision de Donald Trump sur le nucléaire iranien et par de nouvelles inquiétudes sur la production vénézuélienne.

Une heure avant la clôture, le président américain a indiqué sur Twitter qu'il annoncerait sa décision au sujet de l'accord sur le nucléaire iranien mardi à 18h00 GMT.

Les prix du pétrole ont cédé une partie de leurs gains de la journée après le tweet de Donald Trump tout en restant dans le vert et les indices ont réduit leur avance.

L'indice Dow Jones a gagné 94,81 points (+0,39%) à 24.357,32 après un plus haut en séance à 24.479,45.

Le S&P-500, plus large, a pris 9,21 points, soit 0,35%, à 2.672,63.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 55,60 points (0,77%) à 7.265,21.

Le prix du baril de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) n'est pas parvenu à se maintenir au-dessus de du seuil des 70 dollars, mais reste proche de plus hauts depuis novembre 2014, à 69,89 dollars (+0,24%).

Le baril Brent est quant à lui repassé au dessous des 76 dollars à 75,38 dollars (+0,68%).

"Le pétrole s'est bien comporté en anticipation de l'annonce de Trump. Les gens sont prêts au pire", a dit Keith Lerner, stratégiste chez Sun Trust Advisory Services.

La bonne orientation des prix du pétrole a soutenu le secteur de l'énergie pendant une bonne partie de la séance mais a pénalisé notamment le secteur aérien en raison des inquiétudes des investisseurs sur la hausse des coûts des compagnies et celui de la distribution avec les craintes sur le pouvoir d'achat des consommateurs.

Le volume a été de 6,1 milliards de titres échangés contre 6,6 milliards en moyenne sur les 20 dernières séances.

NOUVEAU PIC HISTORIQUE POUR APPLE

Les valeurs technologiques ont progressé dans le sillage d'un nouveau record historique d'Apple en séance à 187,67 dollars. Leur indice sectoriel a terminé en hausse de 0,79%.

Apple, qui a inscrit un nouveau pic pour la deuxième séance consécutive après des propos élogieux de l'investisseur Warren Buffett qui a dit qu'il avait acheté le titre "pour le conserver" et qu'il "adorerait en avoir 100%", finit en hausse de 0,72% à 185,16 dollars.

L'actualité des fusions-acquisitions a aussi contribué à animer la séance.

Athenahealth termine en hausse de 16,40% en réaction aux informations de CNBC sur une possible acquisition par le fonds Elliott Management qui valoriserait le spécialiste des systèmes d'information pour le secteur de la santé à environ sept milliards de dollars (5,9 milliards d'euros).

Le groupe d'immobilier commercial Gramercy Property bondit de 15,45% après l'annonce de son rachat par Blackstone (stable) pour 7,6 milliards de dollars dette incluse

International Flavors & Fragrances cède plus de 10,7% après l'annonce du lancement d'une OPA amicale de 7,1 milliards de dollars sur le spécialiste israélien des arômes et des parfums Frutarom qui propulserait le groupe américain au premier rang mondial du secteur aux côtés du suisse Givaudan.

L'agence Moody's a mis lundi la note de crédit d'IFF sous surveillance en vue d'une possible dégradation après l'annonce de l'opération.

Starbucks finit en léger recul (-0,4%) malgré l'accord commercial à 7,15 milliards de dollars signé avec Nestlé, qui permettra au géant du café d'accélérer ses rachats d'actions.

AIG termine sur un gain de 0,44 alors que l'investisseur Carl Icahn a vendu la totalité de sa participation dans l'assureur, selon des informations de Forbes.

Lockheed Martin gagne 2% après que le Pentagone a dit à Reuters qu'il acceptait à nouveau les livraisons de l'avion de combat furtif F-35 depuis la semaine dernière après être parvenu à un accord avec le groupe de défense sur la prise en charge des surcoûts liés à un défaut de production.

Sur le marché des changes, le dollar (+0,22%) se traite à des plus hauts de près de quatre mois et demi face à un panier de devises de référence et l'euro cède 0,3% face au billet vert à 1,1923 après être passé sous le seuil de 1,19 pour la première fois depuis le 28 décembre.

Du côté des emprunts d'Etat, le dix ans américain, à 2,9516% est pratiquement inchangé par rapport à son niveau de vendredi.

(Marc Joanny pour le service français)