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Wall Street a fini en baisse avec la distribution

par Noel Randewich

NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en léger repli vendredi, sous le coup d'indicateurs macro-économiques jugés mitigés et d'une montée des inquiétudes concernant l'état de santé du secteur des grands magasins au vu des résultats inférieurs aux attentes de grands noms tels que Nordstrom, J.C. Penney et Macy's.

L'indice Dow Jones a cédé 0,11%, soit 22,81 points, 20.896,61. Le S&P-500, plus large, a perdu 3,54 points, soit 0,15%, à 2.390,90. Le Nasdaq Composite a en revanche avancé de 5,27 points (+0,09%) à 6.121,23.

Même si Wall Street reste non loin de ses niveaux records, le Dow Jones a perdu 0,5% sur la semaine et le S&P 500 0,4%, les deux indices interrompant une série de trois hausses hebdomadaires de suite.

Le Nasdaq Composite (+0,3%) a en revanche enchaîné une quatrième semaine de progression de suite.

Au cours de la semaine, les investisseurs ont été échaudés par le limogeage surprise du directeur du FBI James Comey, estimant que cela allait détourner le président américain Donald Trump de ses promesses de déréguler des pans entiers de l'économie, d'augmenter les dépenses d'infrastructures et de baisser les impôts.

Ce cocktail d'engagements est le principal moteur de l'élan qui porte Wall Street depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle du 8 novembre.

Certaines statistiques du jour ont par ailleurs quelque peu brouillé l'image d'une économie américaine en très bonne santé.

Les ventes au détail ont ainsi augmenté en avril aux Etats-Unis, mais moins que prévu, laissant tout de même penser que l'économie reprend de l'allant après avoir fait pâle figure au premier trimestre.

Et, sur un an, l'inflation d'avril a été inférieure aussi bien à celle du mois de mars qu'aux attentes des économistes.

A la suite de ces indicateurs, le dollar a reculé de 0,44% face à un panier de devises internationales tandis que les prix d'actifs considérés sûrs, tels que les emprunts du Trésor à 10 ans ou l'or, ont gagné respectivement 0,66% et 0,33%.

Les cours du pétrole ont terminé inchangés sur le marché new-yorkais Nymex, des données suggérant que la production de brut des Etats-Unis allait encore augmenter ayant une nouvelle fois conduit les investisseurs à s'interroger sur les effets réels de l'accord mondial de réduction de la production.

BAISSE DE GENERAL ELECTRIC, RECUL LE PLUS MARQUÉ DU DOW

"Les chiffres (des ventes au détail) sont à nouveau moyens : les gens ne semblent pas vouloir dépenser plus malgré le niveau élevé de l'emploi et des données positives concernant les revenus. C'est inquiétant", a déclaré Stephen Massocca, vice-président chez Wedbush Securities.

Les groupes de grands magasins, déjà sanctionnés jeudi, ont continué de souffrir après la publication par J.C. Penney de résultats dans le rouge et l'annonce par Nordstrom de ventes constantes inférieures aux attentes.

L'action Norstrom a reculé de 10,84% à 41,20 dollars, accusant la plus forte baisse du S&P 500, tandis que le titre J.C. Penney a plongé 13,99% à 4,55 dollars. De leur côté, les actions Kohl's et Macy's ont perdu respectivement 1,80% et 3,04%.

L'action General Electric, sous le coup d'un abaissement de recommandation de Deutsche Bank, a reculé de 2,08% à 28,27 dollars, soit la plus forte baisse du Dow Jones.

Le titre Apple, première capitalisation boursière mondiale, a de son côté signé la plus forte hausse du Dow avec un gain de 1,40% à 156,10. A ce cours, le géant électronique vaut plus de 813 milliards de dollars en Bourse.

L'action Microsoft (-0,12% à 68,38 dollars) n'a guère réagi aux attaques informatiques qui ont ciblé les systèmes Windows du géant des logiciels.

Le titre Boeing a perdu 0,38% à 183,25 malgré l'annonce par le constructeur aéronautique que les vols d'essai de son 737 MAX avaient partiellement repris.

Quelque 6,1 milliards d'actions ont été échangées au cours de la session, contre une moyenne quotidienne de 6,8 milliards observée au cours de 20 dernières séances.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)