Wall Street plonge après des résultats décevants, la Chine pèse

LA CLÔTURE DES MARCHÉS AMÉRICAINS

NEW YORK (Reuters) - Wall Street a clôturé vendredi nettement dans le rouge, l'indice vedette S&P-500 subissant son plus fort repli en pourcentage depuis le 25 mars après une série de résultats trimestriels jugés décevants sur fond d'inquiétudes persistantes autour du dossier de la dette grecque.

La levée des restrictions sur les ventes à découvert en Chine et des rumeurs d'un durcissement des règles sur le trading de marge sur le marché chinois ont également pesé sur le marché.

L'indice Dow Jones a perd 279,47 points, soit 1,54%, à 17.826,30 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, a recule de 1,13% à 2.081,18 points et le Nasdaq Composite a cédé 1,52% à 4.931,81 points.

Sur la semaine, le Dow et le Nasdaq abandonnent 1,3%, le S&P 1%.

Aux valeurs, la saison des résultats qui bat son plein a apporté son lot de déceptions.

Honeywell et General Electric ont perdu respectivement 2,13% et 0,11% après avoir chacun fait état d'un chiffre d'affaires en baisse en raison notamment de la vigueur du dollar.

American Express, numéro un mondial des cartes de crédit, a abandonné plus de 4% après avoir publié un chiffre d'affaires en baisse, à cause là encore du dollar fort.

Du côté des indicateurs, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 0,2% le mois dernier aux Etats-Unis, à la faveur d'une hausse dans un large éventail de secteurs, notamment sur les carburants et le logement.

Ces chiffres tendent à indiquer une dissipation des récentes pressions déflationnistes et à renforcer le scénario d'un resserrement probable de la politique de la banque centrale américaine dès cette année.

Les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 réunis à Washington ont adopté vendredi un ton optimiste concernant les perspectives de croissance de l'économie mondiale mais certains responsables redoutent les retombées pour une reprise encore fragile en Europe de l'éventualité que la Grèce ne parvienne pas à s'entendre avec ses bailleurs de fonds.

Athènes va devoir épuiser toutes les liquidités disponibles du secteur public, soit un total de deux milliards d'euros, pour verser les traitements des fonctionnaires et les retraites à la fin du mois, selon des responsables du ministère des Finances.

Sans un accord de dernière minute avec ses créanciers sur le versement d'une nouvelle aide financière, la Grèce ne disposera alors plus d'argent pour rembourser au Fonds monétaire international (FMI) un prêt de 950 millions d'euros arrivant à échéance le 12 mai.

(Sinead Carew; Patrick Vignal pour le service français)