Wall Street finit en hausse, soutenue par les résultats

par Stephen Culp

NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse mercredi, grâce notamment aux solides résultats des financières, Morgan Stanley en tête, et des industrielles, qui ont permis au S&P-500 d'atteindre son plus haut niveau depuis cinq mois.

L'indice Dow Jones a gagné 79,40 points, soit 0,32%, à 25.199,29.

Le Standard & Poor's 500, plus large, a progressé de 6,07 points, soit 0,22%, à 2.815,62.

Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique a fini stable, cédant 0,67 point, soit 0,01% à 7.854,44.

Morgan Stanley, dernière grande banque américaine à publié ses résultats trimestriels, a pris 2,81%. Le marché a salué un bénéfice meilleur que prévu, en hausse de 43%.

Les actions de classe B de Berkshire Hathaway ont bondi de 5,27% après que son conseil d'administration a assoupli sa position sur les rachats d'actions.

Le compartiment des financières, également soutenu par JPMorgan( +0,93%) et Bank of America (+0,40%) s'est adjugé 1,53%, plus forte progression sectorielle du S&P-500.

UNITED AIRLINES SALUÉE

United Airlines a bondi de 8,79%, après avoir relevé sa prévision de bénéfice annuel, à contre-courant de ses concurrentes, prenant en compte une augmentation du prix moyen de ses billets et du nombre de passagers transportés..

CVX a pris 7,08%. Le numéro trois du transport ferroviaire aux Etats-Unis a publié un bénéfice supérieur aux attentes de Wall Street, fruit de ses efforts pour abaisser ses coûts et améliorer son efficacité.

Avec leur contribution, et celles de Caterpillar (+1,56%) et de Boeing (+0,94%), le compartiment industriel, s'est octroyé 1,13%.

A mesure que la saison des résultats avance, l'optimisme des analystes s'accroît. Les bénéfices des entreprises du S&P-500 sont désormais attendus en hausse de 21,4% au deuxième trimestre, contre +20,7% le 1er juillet.

Sur les 48 entreprises de l'indice qui ont publié à ce jour, 87,5% ont annoncé des résultats supérieurs au consensus.

"Les bénéfices maintiennent le marché", estime Wayne Kaufman, analyste chez Phoenix Financial Services. "Personne ne va vendre ses actions avant de voir ce qui se passe avec les bénéfices."

LA CAPITALISATION BOURSIÈRE D'AMAZON ATTEINT $900 MDS

Amazon.com, qui a ouvert en hausse, permettant au géant du commerce en ligne de franchir le seuil des 900 milliards de dollars (773,5 milliards d'euros) de capitalisation boursière, s'est ensuite retourné à la baisse pour finir en repli de 0,06%. Le géant de la distribution est devenu la deuxième capitalisation boursière derrière Apple.

Alphabet, qui était dans le rouge après l'amende record de 4,34 milliards d'euros (3,71 milliards d'euros) infligée par la Commission européenne à Google pour "pratiques illégales" vis-à-vis des fabricants de smartphones Android et des opérateurs de réseaux mobiles, s'est repris pour terminer quasiment à l'équilibre (-0,01%).

Dans leur sillage, le compartiment technologique a perdu 0,11%.

LE DOLLAR MONTE

Sur le marché des changes, le dollar a profité des déclarations de Jerome Powell, qui s'exprimait mercredi devant la Chambre des représentants américaine, après son audition la veille devant le Sénat. Le président de la Réserve fédérale a redit que l'expansion économique américaine et mondiale restait pour l'heure sur de bons rails, mais que la montée du protectionnisme pourrait la menacer à terme.

Le billet vert, qui a touché un plus haut de six mois face au yen, a prix 0,17 % face à un panier de devises de référence.

Sur le front obligataire, le rendement de l'emprunt d'Etat à deux ans, qui avait atteint mardi à un plus haut de près de dix ans, à 2,624%, a perdu du terrain. celui du papier à dix ans s'et établi à 2,871%.

Les marchés ont peu réagi à la publication du Livre beige de la Fed, qui s'est notamment fait l'écho des inquiétudes des industriels américains sur l'impact des droits de douane.

Sur le front pétrolier, les cours se sont orientés à la hausse, sur fond de progression inattendue des stocks de brut américains et de baisse plus forte que prévu des réserves d'essence.

La production américaine de pétrole brut a atteint la semaine dernière le cap des 11 millions de barils par jour (bpj) pour la première fois, conséquence du boom du pétrole de schiste, selon le département de l'Energie.

Sur le front des métaux précieux, l'or a touché mercredi un creux d'un an, à 1.223,50 dollars l'once.

(Avec Amy Caren Daniel à Bangalore; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)