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Wall Street termine en légère hausse, avec Wal-Mart

par Noel Randewich

NEW YORK (Reuters) - Wall Street a fini en légère hausse mardi, avec un Dow Jones à un record de clôture, porté par de bonnes nouvelles sur Wal-Mart, à la veille de l'ouverture de la saison des résultats.

L'indice Dow Jones a gagné 69,61 points, soit 0,31%, à 22.830,68. Le S&P-500, plus large, a pris 5,91 points, soit 0,23%, à 2.550,64. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 7,52 points (+0,11%) à 6.587,25 points.

De bons résultats, ainsi que l'espoir d'une réforme fiscale et d'un assouplissement des règles financières, ont fait monter les actions depuis début 2017. Le S&P 500 a battu son record tous les jours de la semaine dernière sauf vendredi, quand des chiffres mensuels de l'emploi mitigés sont venus le freiner.

Wall Street s'est peu appesantie sur les tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord ou les difficultés du président américain à faire passer sa réforme fiscale, dit un intervenant.

"La seule crainte sur ce marché est de rater la hausse", note Dennis Dick, trader pour compte propre chez Bright Trading LLC. "Mais tout peut changer rapidement. Il y a des sujets s'inquiétude, comme la Corée du Nord. Il faut rester prudent."

Mais les investisseurs jouent néanmoins la prudence en attendant de voir si la nouvelle saison de résultats trimestriels justifie le niveau élevé des valorisations.

BlackRock et Delta Air Lines ouvriront le bal des résultats dès mercredi mais les choses sérieuses débuteront le lendemain avec les publications de JPMorgan et Citigroup.

Les bénéfices des entreprises du S&P 500 sont attendus en hausse de 4,8%, selon les données Thomson Reuters, soit moins que la croissance à deux chiffres observée sur les deux premiers trimestres de l'année. Les résultats des grandes banques devraient être mitigés, selon JPMorgan.

P&G RECULE APRÈS L'ÉCHEC DE PELTZ

Aux valeurs, Wal-Mart Stores a bondi de 4,47%, en tête du Dow, après avoir annoncé qu'il visait une hausse de 40% de ses ventes en ligne aux Etats-Unis au prochain exercice et annoncé un nouveau plan de rachat d'actions de 20 milliards de dollars (17 milliards d'euros) sur deux ans.

La progression du géant de la distribution a dopé l'indice des valeurs de la consommation de base qui a pris 1%.

Mais le repli de 0,54% de Procter & Gamble à la suite de l'échec l'investisseur activiste Nelson Peltz à entrer au conseil d'administration du groupe de produits de grande consommation a limité les gains du secteur.

Les valeurs de l'énergie ont été soutenues par la hausse sensible des cours du brut après l'annonce d'une réduction des exportations saoudiennes en novembre et des commentaires de l'Opep et de sociétés de négoce signalant un rééquilibrage du marché après des années d'excédent.

Ailleurs, American Airlines a bondi de 4,8% et United Continental de 4,67% à la suite de bons résultats pour le mois de septembre malgré les tempêtes, et des prévisions encourageantes pour le troisième trimestre, des deux compagnies aériennes. Delta, qui publie mercredi, a gagné 1,85%.

Dans le secteur technologique, Nvidia a pris 1,91%. Le fabricant de semi-conducteurs a présenté la première puce destinée aux futures véhicules entièrement autonomes.

Honeywell International a cédé en revanche 0,2% après avoir dévoilé une refonte de sa structure, passant par un recentrage sur l'aéronautique et l'espace, ce qui est exactement à l'opposé de ce que réclamait le fonds activiste Third Point Capital depuis avril.

Sur le marché des changes, l'euro gagnait 0,63% à 1,1813 dollar, un pic d'une semaine, toujours soutenu par les déclarations de Sabine Lautenschläger, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), en faveur d'une réduction dès 2018 des achats d'actifs de l'institution.

Les obligations du Trésor américain ont limité leurs gains après l'intervention très attendue du président catalan Carles Puigdemont, qui a symboliquement déclaré l'indépendance de la Catalogne tout en gelant la mise en oeuvre du processus afin de permettre un dialogue avec Madrid.

Environ 5,6 milliards d'actions ont changé de mains sur les marchés américains, en net retrait par rapport à la moyenne quatdienne de 6,1 milliards des 20 dernières séances.

(Sruthi Shankar et Noel Randewich, Patrick Vignal et Juiette Rouillon pour le service français)