Le crush à l'épreuve du déconfinement : "Quand j'ai quitté son appartement, c’est une boule au ventre qui a remplacé les papillons"

Le crush à l'épreuve du déconfinement
Le crush à l'épreuve du déconfinement

Célibataires quand le confinement a commencé, ils et elles ont quand même cherché le réconfort dans la rencontre virtuelle, cherché un soutien au quotidien ou même cherché l'amour. Les personnes qui ont accompagné leur confinement sont devenues de véritables "confi-crushs". Et au déconfinement, le virtuel a laissé la place au réel. Voici l'histoire de leurs rencontres.

Comme pour beaucoup de Français et de Françaises, les premiers temps du confinement sont durs pour Alice. Elle passe ses journées seule dans son appartement parisien, avec son chat. Elle télétravaille mais peine à trouver ses marques. Célibataire depuis un peu plus d’un an au moment de l’annonce du confinement, elle panique à l’idée de se retrouver totalement seule. Alors, elle installe plusieurs applications de rencontre sur son téléphone. Elle cherche à discuter avec le plus d’hommes possibles. Si la peur de la solitude est son moteur, elle finit par prendre goût à cette manière de passer le temps. La première semaine, elle échange avec 12 hommes différents : “C'était surréaliste”. Au fil des jours, elle ne parle plus qu’avec une petite poignée d’entre eux, dont Jonathan fait partie.

Jonathan habite à quelques mètres seulement de chez elle. Et son profil s’impose comme le seul qui compte vraiment : “Il est vite devenu la seule personne avec qui j'avais envie de discuter”.

Il y a eu quelques sextos. mais pas de photos autre que celles de l'application, on ne voulait pas trop se spoiler…

“C’était un vrai “confi-crush””

Au début, leurs échanges ressemblent à ceux de deux célibataires qui cherchent à remplir un vide. Ils partagent des blagues, il l’a fait beaucoup rire. Ils se racontent des anecdotes de télétravail ou de confinement. Avant la séduction, il y a d’abord eu la complicité : “On a vite compris qu'on était sur la même longueur d’ondes.” Et puis, puisque le courant passe, l’air devient plus électrique : “C'est devenu un peu plus explicite, le coup de cœur était officiel entre nous deux, un vrai ‘confi-crush’. Il y a eu quelques sextos. mais pas de photos autre que celles de l'application, on ne voulait pas trop se spoiler…”

Il l’a fait rire chaque jour : “J'avais trouvé quelqu'un avec qui je pouvais avoir des conversations sans fin sur des choses aussi sérieuses que futiles”. Pour Alice, le coup de cœur est réel et rend supportable une situation insupportable : “C'était mon soleil dans cette période sombre”.

S’ils s’accompagnent au quotidien, ils choisissent de ne pas partager d’informations trop personnelles. Alice veut garder du mystère pour la suite : “J'attendais que l'on se rencontre pour ça”. Parce que la rencontre, après le confinement, est inévitable. Après des semaines de discussions, ils planifient de se rencontrer le dimanche 10 mai dans la soirée : “Oui, on a un peu triché de quelques heures…” Le rendez-vous est fixé chez lui et Alice prévoit sans réfléchir de découcher. Comme pour le reste, c’est une évidence.

Elle parle beaucoup, un peu trop même

Alice est un peu stressée quand elle se rend à son appartement. Jonathan ouvre une bouteille de champagne et ils se mettent tout de suite à parler. Elle parle beaucoup : “Un peu trop même... Une réaction due au stress, je pense”. Il confie trouver la situation bizarre. Et elle est d’accord. Dans l’air, il n’y a pas la magie tant attendue : “J’avais comme l'impression de rencontrer une nouvelle personne alors qu'on se connaissait déjà.”

Ça m'a brisé le coeur. La personne à qui je parlais tous les jours me manque beaucoup.

Physiquement, le désir est quand même là. Alice craque sur ce “grand brun barbu avec de grands yeux verts, un physique assez fin mais sportif”, aux cheveux en arrière “avec un style un peu intello”. Ils se jettent l’un sur l’autre et la nuit se passe ainsi, entre dialogue de leurs corps et de leurs cœurs. Le lendemain matin, le jeune homme lui prépare un petit-déjeuner. Mais Alice garde en tête le fait que quelque chose ne semble pas se passer aussi bien que prévu : “J'ai eu un pressentiment bizarre qui s'est accentué le lendemain matin avec une gêne… Au moment de partir je lui ai demandé s’il voulait qu'on se revoie et il m'a répondu que oui. Mais à la seconde où j'ai quitté son appartement, c’est une boule au ventre qui a remplacé les papillons, je sentais que ce n'était pas très sincère de sa part.”

“Il se peut que l’on se croise au Franprix”

Deux jours plus tard, Jonathan confirme ses doutes : “Il m'a confié par message que pour lui ça manquait de feeling, qu'il n'avait pas eu ce fameux “petit truc”. Alice a l’impression que le déconfinement a rompu le charme : “Ça m'a brisé le cœur. La personne à qui je parlais tous les jours me manque beaucoup”.

Ils décident malgré tout, tous les deux, de garder un souvenir positif de cette histoire : “On se souviendra pour toujours de l'un et de l’autre”. Et si Alice fantasme un peu d’un second rendez-vous, tout en ayant connaissance qu’il ne se passera probablement pas, elle plaisante : “Cela dit, habitant dans le même quartier, il se peut que l'on se croise juste au Franprix haha !”

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