Le crash en Norvège ne serait pas lié à la boîte de transmission

Airbus Helicopters pense que la cause probable de l'accident d'un Super Puma le 29 avril en Norvège est à rechercher du côté de l'assemblage des barres de suspension de la tête de rotor principale plutôt que de la boîte de transmission. /Photo prise le 29 avril 2016/REUTERS/Torstein Boe/NTB Scanpix

PARIS/OSLO (Reuters) - Airbus Helicopters pense que la cause probable de l'accident d'un Super Puma le 29 avril en Norvège est à rechercher du côté de l'assemblage des barres de suspension de la tête de rotor principale plutôt que de la boîte de transmission. Airbus Helicopters s'efforce ainsi de dissiper les inquiétudes sur le fait que cet accident qui a fait 13 morts près de Bergen puisse être dû à des problèmes dans la boîte de transmission comme en ont déjà connus d'autres Super Puma. Dans un rapport préliminaire publié vendredi, les enquêteurs norvégiens ont évoqué trois causes possibles à cet accident. L'une porte sur les barres de suspension qui relient la tête du rotor au fuselage et les deux autres sont liées à la boîte de transmission qui fait tourner les pales. Initiative inhabituelle dans le cadre d'une enquête en cours, Airbus Helicopters a publié un communiqué pour réduire le champ des causes probables aux barres de suspension, tout en soulignant l'intérêt d'examiner les opérations de maintenance de l'appareil. La conception et la production sont du ressort d'Airbus Helicopters alors que la maintenance était assurée par l'exploitant, CHC Helicopter. Airbus Helicopters dit que ses propres analyses aboutissent à sept théories possibles pour expliquer l'accident, dans lequel le rotor principal s'est séparé du reste de l'appareil. "Sur ces sept scénarios, un seul - un problème dans l'assemblage d'une barre de suspension - peut être considéré comme probable par Airbus Helicopters, sur la base des informations disponibles pour le moment", dit le constructeur. CHC Helicopter a pour sa part mis en garde contre toute spéculation et a rappelé que le rapport d'enquête officiel évoquait trois causes possibles. Début mai, Airbus Helicopters a invité les exploitants de ses appareils à vérifier l'assemblage des trois barres de suspension mais les autorités du secteur aérien ont pour leur part demandé d'élargir les vérifications aux boîtes de transmission. Depuis l'accident, tous les exemplaires de l'appareil, très fréquemment employé par le secteur pétrolier pour effectuer les liaisons avec les plates-formes en mer, ont été immobilisés en Norvège et au Royaume-Uni. Les enquêteurs ont exclu une erreur humaine, déclarant que le crash était dû à un problème technique. (Tim Hepher et Nerijus Adomaitis; Bertrand Boucey pour le service français)