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Le copilote était aux commandes lors de l'accident d'AirAsia

La Commission nationale indonésienne de sécurité des transports qui a analysé les boîtes noires, a annoncé que le copilote français était aux commandes de l'Airbus A320 d'AirAsia qui s'est abîmé le mois dernier en mer de Java. /Photo prise le 12 janvier 2015REUTERS/Darren Whiteside

DJAKARTA (Reuters) - Le copilote français était aux commandes de l'Airbus A320 d'AirAsia juste avant sa chute le mois dernier en mer de Java, annonce jeudi la Commission nationale indonésienne de sécurité des transports qui a analysé les boîtes noires. Mardjono Siswosuwarno, qui dirige cette commission, a déclaré à la presse que les enregistreurs de vol retrouvés au fond de la mer donnaient une idée assez claire de ce qui s'est produit peu de temps avant la perte du vol QZ8501, sans donner beaucoup plus de détails. L'Airbus A320-200 qui effectuait la liaison entre Surabaya, en Indonésie, et Singapour avec 162 personnes à bord a disparu des écrans radar le 28 décembre alors que les conditions météo étaient mauvaises. Il s'est abîmé une quarantaine de minutes après le décollage. "Le commandant en second, souvent appelé copilote, habituellement assis à la droite du cockpit, était à ce moment-là, aux commandes de l'avion, le capitaine, assis à gauche, surveillait le vol." Les responsables indonésiens pensent que le commandant de bord, Iriyanto, aurait repris les commandes de l'appareil lorsqu'il a commencé une ascension suivie d'une descente brutale. On ognore les raisons exactes de l'accident. Les enquêteurs expliquent que les voix et les données enregistrées montrent que l'avion volait à une altitude et une vitesse normales avant l'accident. L'appareil était en bon état et tous les membres de l'équipage détenaient des licences de vol. Le copilote, un Français de 45 ans, Remy Plesel, était un ancien ingénieur devenu pilote il y a quatre ans. Sa famille a réclamé le 20 janvier qu'un juge d'instruction français soit désigné afin d'avoir accès au dossier et permettre à des experts judiciaires de se rendre sur place. Les autorités indonésiennes disent avoir transmis un rapport préliminaire à l'Organisation de l'aviation civile internationale, comme le prévoit la procédure. Ce rapport, qui n'a pas été rendu public, est purement factuel et ne contient aucune analyse, et elles ont indiqué qu'il faudrait six à sept mois pour que le rapport définitif soit achevé. (Kanupriya Kapoor, Fergus Jensen et Fransiska Nangoy, Nicolas Delame pour le service français, édité par Gilles Trequesser)