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Le CICR intensifie ses actions dans la région du lac Tchad

ABUJA (Reuters) - Le Comité international de la Croix rouge (CICR) a dit jeudi qu'il allait intensifier son travail dans la région du lac Tchad où plus d'un million de personnes se sont déplacées pour fuir l'insurrection de la secte islamiste Boko Haram. Peter Maurer, président, du CICR, a expliqué que les programmes de la Croix rouge seraient élargis au Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria, les pays riverains du lac Tchad. "Des communautés entières ont fui leurs villages et endurent des souffrances inouïes. (...) Même si les combats devaient cesser demain, il faudrait des années d'investissement et de travail assidu pour remettre sur pied les moyens d'existence et les services, surmonter le traumatisme et retrouver un semblant de normalité", a-t-il dit. "Le volume combiné de ces activités autour du lac Tchad s'élève aujourd'hui à 110 millions de francs suisses (106 millions d'euros), ce qui fait que cette région est la troisième le plus importante dans le monde, juste après la Syrie et le Soudan du Sud. Six années de rébellion des combattants islamistes de Boko Haram, qui souhaitent fonder un Etat islamique dans le nord-est du Nigeria, ont provoqué le déplacement d'environ 1,5 million de personnes et la mort de milliers d'autres. Le CICR explique être à la recherche de 60 millions de dollars pour financer ses activités dans la région cette année, dont 45 pour le Nigeria. Peter Maurer a déclaré que le nombre de personnes ayant fui leur foyer dans l'Etat de Borno pour trouver refuge dans la capitale régionale de Maiduguri était terriblement élevé. Selon lui, la méfiance entre communautés, dont certaines sont accusées de soutenir Boko Haram, est encore plus forte que ce qu'il a pu voir en Syrie. (Julia Payne; Nicolas Delame pour le service français)