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Le chef d'un centre de recherche syrien tué dans sa voiture

BEYROUTH (Reuters) - Le chef d'un centre de recherche scientifique syrien qui, selon l'Occident, a pris part au programme d'armes chimiques du régime de Damas, a péri dans l'explosion de sa voiture, rapporte dimanche le gouvernement officiel syrien Al Watan.

Aziz Asber dirigeait un centre de recherche sis à Massiaf, près de la ville de Hama, centre qui pour les pays occidentaux était une installation secrète du régime syrien.

"(Asber) est mort dans une explosion qui a visé sa voiture dans les environs de Hama", écrit Al Watan sur son site internet.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait lui aussi état de la mort d'Aziz Asber, qui remonte selon lui à samedi soir.

L'attaque visant Asber a été revendiquée par un groupe affilié à l'organisation rebelle syrienne Tahrir al Cham.

Les Brigades Abou Amara ont publié un communiqué sur le réseau crypté Telegram, affirmant qu'ils avaient "posé les explosifs" qui ont tué Asber.

Le centre de recherches de Massiaf a été touché, selon le régime syrien, par des frappes israéliennes en juillet ainsi qu'en septembre dernier.

En avril dernier, des tirs de missiles américains, britanniques et français ont détruit un centre de recherche scientifique à Damas, en représailles à une attaque chimique présumée qu'auraient menée les forces du régime.

Le gouvernement syrien dément utiliser et posséder des armes chimiques.

Interrogé par Reuters, un responsable gouvernemental israélien s'est refusé à toute déclaration dimanche sur la mort d'Asber.

(Lisa Barrington et Dan Williams; Eric Faye pour le service français)