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Le catholicisme recule en Amérique latine, malgré François

Dans la cathédrale de Buenos Aires. L'élection il y a un an d'un pape argentin, François, n'a pas suffi à endiguer le recul du catholicisme en Amérique latine, où de plus en plus de fidèles se tournent vers l'évangélisme voire abandonnent purement et simplement la religion. /Photo prise le 13 mars 2014/REUTERS/Enrique Marcarian

SANTIAGO Chili (Reuters) - L'élection il y a un an d'un pape argentin, François, n'a pas suffi à endiguer le recul du catholicisme en Amérique latine, où de plus en plus de fidèles se tournent vers l'évangélisme voire abandonnent purement et simplement la religion. Le nombre de personnes qui se déclarent membres de l'Eglise catholique romaine est tombé dans la région à 67% en 2013, contre 80% en 1995, d'après un sondage de l'institut chilien Latinobarometro dévoilé mercredi. "Dans les récentes données, on ne voit pas de conséquence sur le nombre de catholiques après l'accession du pape François au sommet de la hiérarchie ecclésiastique", souligne l'institut, tout en affirmant qu'il est encore trop tôt pour mesurer l'effet réel de l'élection du cardinal Bergoglio. Toutefois, 78% des catholiques latino-américains ont déclaré en 2013 avoir foi en leur Eglise, ce qui représente une hausse de neuf points par rapport à 2011. Les scandales de pédophilie et le sentiment que le clergé a perdu le contact avec les problématiques d'aujourd'hui ont ouvert la voie à l'évangélisme, en particulier dans les régions les plus démunies et en Amérique centrale. Au Brésil, environ une personne sur cinq se définit comme chrétienne évangélique. Au Chili et en Uruguay, les deux pays vus comme les plus riches et les plus stables du sous-continent, le reflux du catholicisme accompagne un reflux plus général du fait religieux. (Alexandra Ulmer; Simon Carraud pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse)