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Le calvaire des Rohingyas se poursuit

Au Bangladesh, les fortes pluies des derniers jours ont inondé les rizières où les réfugiés s‘étaient abrités. Les Rohingyas sont une nouvelle fois contraints de fuir. En Birmanie, les opérations militaires contre cette minorité musulmane se poursuivent, selon Human Rights Watch. Des fumées d’incendies s‘élèveraient encore au-dessus de l’Etat Rakhine. “Pour les réfugiés, c’est un aller simple pour le Bangladesh. Ils ne pourront pas revenir en Birmanie. Les gens disent qu’ils ont été chassés de leurs villages, certains ont été abattus par les militaires et la police. Comme ils sont partis, leurs voisins de la région Rakhine se sont emparés de leurs propriétés et ils ont brûlé leurs villages“, explique Phil Robertson, représentant de l’ONG Human Rights Watch pour l’Asie. A Rangoon, près de 200 manifestants, bouddhistes et hindous, se sont rassemblés ce lundi pour montrer leur soutien au gouvernement birman qui se trouve sous le feu des critiques de la communauté internationale. Le président du Comité international de secours a mis en garde contre de futurs risques si rien n’est fait pour mettre un terme aux violences. “La situation complexe au sein d’un pays ne doit pas prendre le pas sur le respect des droits fondamentaux. Ces catastrophes humanitaires risquent de devenir le terreau pour de futures radicalisations. C’est quelque chose qu’on retrouvera dans les futures discussions des assemblées générales de l’ONU, si on ne fait rien maintenant“, a expliqué David Miliband au cours d’un entretien avec Euronews.