Le cabinet May va discuter des préparatifs pour un Brexit sans accord

Le gouvernement de Theresa May compte discuter ce mardi des préparatifs à effectuer pour le cas d'un Brexit sans accord, issue que l'impasse au parlement sur le projet d'accord de la Première ministre rend plus probable. /Photo prise le 17 décembre 2018/REUTERS/Toby Melville

LONDRES (Reuters) - Le gouvernement de Theresa May compte discuter ce mardi des préparatifs à effectuer pour le cas d'un Brexit sans accord, issue que l'impasse au parlement sur le projet d'accord de la Première ministre rend plus probable.

Alors que l'on est à un peu plus de 100 jours de la date du Brexit, prévu pour le 29 mars en fin de journée, Theresa May peine à convaincre les députés de la Chambre des Communes de voter en faveur du projet d'accord conclu avec l'Union européenne au mois de novembre.

Lundi, elle a annoncé que le vote au parlement, qui aurait dû se tenir le 11 décembre mais qu'elle a décidé de reporter par crainte d'être désavouée, interviendrait finalement dans la troisième semaine de janvier. Cette perspective relativement lointaine a conduit certains députés à accuser la Première ministre de vouloir, en jouant la montre, forcer le parlement à la soutenir.

Theresa May, qui a surmonté la semaine dernière une motion de défiance au sein de son Parti conservateur, a averti les députés que les seules possibilités qui existaient, en dehors de son accord, seraient celle d'un Brexit sans accord, ou pas de Brexit du tout.

"Nous allons discuter aujourd'hui des préparatifs pour un Brexit sans accord", a déclaré mardi à la presse la ministre chargée du Développement international, Penny Mordaunt.

"Il est tout à fait juste que nous accélérions les préparatifs en vue d'un retrait sans accord. Non seulement nous devons préparer le pays, mais c'est aussi la meilleure manière de garantir que nous ayons un accord", a-t-elle estimé.

Le ministre du Logement, James Brokenshire, a dit à la BBC-radio que le gouvernement se préparait à un Brexit sans accord "à contrecoeur".

"Ce n'est pas ce que nous souhaitons faire, ce n'est pas ce que nous attendons de faire parce que nous voulons que l'accord soit entériné par le parlement, mais je pense qu'il est bon et approprié que nous poursuivions les préparatifs d'un retrait sans accord", a-t-il expliqué.

(Kylie MacLellan et Sarah Young; Eric Faye pour le service français)