Publicité

Le bilan des violences interethniques en RDC frise les 900 morts

Un soldat des Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC). Les affrontements ethniques qui ont éclaté mi-décembre dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) auraient fait près de 900 morts, a annoncé mercredi le Conseil des droits de l'homme de l'Onu. /Photo prise le 11 décembre 2018/REUTERS/Goran Tomasevic

GENEVE (Reuters) - Les affrontements ethniques qui ont éclaté mi-décembre dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) auraient fait près de 900 morts, a annoncé mercredi le Conseil des droits de l'homme de l'Onu.

Ce bilan est deux fois plus élevé que l'estimation avancée lundi par un prêtre de la région et un militant de la société civile, qui parlaient d'environ 400 morts.

Les violences entre les ethnies Batende et Banunu dans la ville de Yumbi et ses environs ont été les plus graves depuis des années dans cette région habituellement tranquille, ce qui a poussé les autorités de Kinshasa à y annuler la tenue de l'élection présidentielle du 30 décembre.

"Selon des sources crédibles, au moins 890 personnes ont été tuées entre le 16 et le 18 décembre dans quatre villages de la région de Yumbi", écrit le Conseil des droits de l'homme des Nations unies dans un communiqué.

Les affrontements ont en outre provoqué la fuite de 16.000 villageois au Congo-Brazzaville voisin.

Selon les décomptes de l'Onu, quelque 465 bâtiments ont été brûlés ou pillés, dont des écoles, un centre médical et le siège local de la commission électorale.

(Stéphanie Nebehay; Tangi Salaün pour le service français)