Le 3 janvier est le jour où l’on meurt le plus en France

Avec un nombre moyen de décès de 1 900 décès le 3 janvier depuis vingt ans, le troisième jour de l’année est le plus funeste du calendrier. Explications.

Le 3 janvier est le jour où l’on meurt le plus en France (Crédit : Getty Images)

Voilà, nous y sommes. Le 3 janvier est le jour où l’on meurt le plus en France selon une étude de l’Insee publiée le 30 octobre dernier. En analysant les chiffres sur la période de 2004 à 2023, soit pendant vingt ans, l’Institut national de la statistique et des études économiques a constaté une surmortalité le troisième jour de l’année avec un nombre moyen de décès de 1 900, contre 1 600 sur l’ensemble de la période, détaille l’Insee. Soit tout de même 19 % de plus que la moyenne.

Mais comment expliquer ce pic de mortalité le 3 janvier par rapport aux autres jours de l’année ? L’étude met en avant plusieurs justifications plus ou moins rationnelles. D’abord, le contre-coup des fêtes de Noël et de la Saint-Sylvestre conjugué avec le désir de passer un dernier moment convivial avec ses proches fait partie des explications évoquées. Autre argument avancé par l’Insee : le désir pour les personnes les plus fragiles de tout mettre en œuvre pour passer le cap de la nouvelle année. Cette période de début janvier correspond aussi à une reprise des opérations chirurgicales programmées. Ce qui augmente mécaniquement le risque de potentiels décès.

À l’inverse, le 15 août est le jour où les risques de rendre son dernier souffle sont les plus minces. En moyenne, 1 410 personnes décèdent lors de ce jour férié réservé à la célébration de l’Assomption pour les catholiques du monde entier. Ce n’est pas un hasard puisque, selon l’Insee, les décès lors des jours fériés sont moins fréquents. "Les décès du 15 août sont inférieurs de 2 % à ceux ayant eu lieu en moyenne lors des 3 jours précédents et suivants", note l’enquête. Les interventions chirurgicales, plus rares les jours fériés, peuvent expliquer cette baisse de la mortalité. C’est aussi la raison pour laquelle le dimanche est le jour le moins meurtrier de la semaine, suivi du samedi. "Les visites de la famille ou amis auprès de personnes malades, sans doute plus fréquentes le week-end, pourraient jouer", tentent d’expliquer les auteurs de l’étude.

Méfiez-vous aussi du jour de votre anniversaire. Dans de nombreux pays, le risque de mourir le jour où l’on souffle ses bougies et ouvre ses cadeaux se révèle plus élevé que les autres jours. La France n'échappe pas à ce qu’on appelle le "Birthday effect". La probabilité de passer l’arme à gauche le jour de son anniversaire augmente en moyenne de 6 % par rapport à un autre jour. Le chiffre atteint 21 % dans certaines catégories, notamment chez les hommes entre 18 et 39 ans. Votre anniversaire tombe le 3 janvier ? Il ne tient qu’à vous de redoubler de vigilance pour déjouer les statistiques.