L'avocat et défenseur des droits de l’homme Henri Leclerc est mort à 90 ans
Henri Leclerc, qui a plaidé notamment pour la défense de François Besse, Richard Roman ou encore Jacques Viguier, est décédé « samedi à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif des suites d’un AVC », a précisé sa fille.
Comme de nombreux autres avocats samedi soir sur X, l’ex-figure du barreau et Garde des sceaux démissionnaire Éric Dupond-Moretti a salué sa mémoire : « Cher Henri, tu disais souvent s’il n’en reste qu’un, je serais celui-là . Avec ta disparition, nous perdons un infatigable défenseur des libertés dont l’engagement et le talent auront marqué le barreau et toute notre justice. J’adresse mes condoléances émues à ses proches. »
Durant 65 ans, Henri Leclerc, fils d’un fonctionnaire des impôts et petit-fils d’instituteurs, a plaidé avec la même passion les grandes affaires criminelles et toutes les causes sociales, s’imposant comme une référence parmi ses pairs.
Son pedigree d’avocat est impressionnant : il a plaidé pour la défense de Charlie Bauer et François Besse – deux lieutenants de Mesrine-, Florence Rey, Richard Roman, Hélène Castel, Jacques Viguier, Véronique Courjault, Dominique de Villepin dans l’affaire Clearstream. Il est intervenu en tant que partie civile dans l’affaire Omar Raddad, a défendu Dominique Strauss-Kahn dans l’affaire du Carlton de Lille.
« Fermement à gauche »
Mais lorsque Henri Leclerc a débuté dans le métier, c’est vers d’autres combats que l’a conduit son engagement politique « fermement à gauche » : dès 1956, en pleine guerre d’Alg...