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L'Autriche veut exclure les travailleurs étrangers des nouveaux emplois

Le chancelier autrichien Christian Kern le 25 mars à Rome.

Le gouvernement de coalition entre sociaux-démocrates et conservateurs prévoit une prime à la création d'emploi dont seraient exclus les travailleurs de l'UE qui ne sont pas déjà installés en Autriche.

Dans le parc du Prater, à Vienne, Martina Michelfeit fait tourner une écurie. Trente chevaux, une dizaine d’employés en saison, cochers et garçons d’écurie. «Jusqu’ici, je ne fais presque pas d’affaires via Internet, mais maintenant, je vais embaucher quelqu’un pour s’occuper de mon site, se réjouit la patronne. J’attends juste de savoir à partir de quand la subvention va vraiment marcher.» Ponctuellement, Martina Michelfeit fait appel à un informaticien au chômage pour de petits travaux. Elle compte désormais lui proposer un contrat à durée indéterminée, encouragée par la perspective de toucher une prime à la création d’emploi, voulue par le gouvernement autrichien.

Sociaux-démocrates (SPÖ) et conservateurs (ÖVP) prévoient de réduire, de moitié et pendant trois ans, les charges patronales sur les emplois nouvellement créés. Cette prime est cependant réservée aux contrats des travailleurs déjà présents sur le marché autrichien, qu’ils soient chômeurs, fraîchement diplômés ou déjà en activité. En revanche, et alors que certains immigrants extra-européens particulièrement qualifiés pourront profiter de la mesure, les citoyens de l’UE qui souhaiteraient venir travailler en Autriche en sont, eux, bel et bien exclus. Une restriction justifiée, estime Martina Michelfeit. «J’ai de la peine pour ces jeunes Hongrois, Bulgares et Roumains qui arrivent en Autriche, travaillent pour 800 euros pendant un an ou deux puis se retrouvent aux minima sociaux, expose-t-elle avec conviction. En fin de compte, ils coûtent plus qu’ils ne rapportent.»

La chèvre et le chou

En dissuadant les entreprises de faire venir de la main-d’œuvre étrangère, le chancelier social-démocrate Christian Kern entend lutter contre le dumping social et salarial que mènent les pays de l’Est de l’Europe. «Si (...)

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