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L'Australie rêve d’envoyer les étudiants étrangers dans le bush

Faut-il encourager les étudiants internationaux à partir à la découverte de l’Australie profonde plutôt que de se concentrer à Sydney et à Melbourne, deux métropoles qui frôlent aujourd’hui l’asphyxie ?

La question devrait faire l’objet de débats animés au cours de la grande conférence sur l’éducation internationale en Australie qui s’est ouverte à Sydney le 10 octobre, explique le mensuel britannique The Times Higher Education.

Selon Alan Tudge, nouveau ministre des Villes, des Infrastructures et de la Population (qui s’intitule lui-même le “ministre de la Congestion [urbaine]”), les étudiants étrangers accueillis dans les prestigieuses universités de Sydney et de Melbourne seraient en partie responsables des problèmes qu’affrontent actuellement les deux plus grandes villes du pays.

Bientôt des quotas ?

Les étudiants étrangers devraient avoir la possibilité de “faire l’expérience d’une Australie différente, de vivre et d’étudier dans nos régions, de voir le bush et de nouer des liens d’amitié, a déclaré pour sa part Dan Tehan, le ministre de l’Education. Si des jeunes des centres ruraux de Bathurst [Nouveau-Brunswick], Bendigo [Victoria] ou Bundaberg [Queensland] pouvaient vivre et étudier avec des jeunes venus de Chine, du Brésil ou du Royaume-Uni, ce serait merveilleux !”

Le ministre n’a toutefois pas repris la suggestion du Premier ministre Scott Morrison selon laquelle le nombre d’étudiants étrangers accueillis dans les grandes villes australiennes devrait être soumis à des quotas, note The Times Higher Education.

De son côté, Phil Honeywood, directeur général de l’International Education Association of Australia, a mis en garde contre une politique qui pourrait constituer un “facteur de dissuasion sérieux” pour des “étudiants dont les attentes sont beaucoup plus orientées par les classements internationaux des universités et les perspectives d’emploi” que vers “la connaissance de l’Australie profonde”.

”Si un gouvernement australien explique [aux étudiants étrangers] que, pour obtenir un visa, ils doivent s’inscrire dans une université relativement moins bien classée dans nos centres régionaux, beaucoup choisiront d’être candidats dans un établissement de rang supérieur dans un pays concurrent.”

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