Laurent Nicollin, président du club de Montpellier : "Chaque match à huis clos est une perte de 500.000 euros"

Laurent Nicollin a soufflé trois jours en début de semaine. Un court répit au coeur d'une période éprouvante. Les difficultés s'accumulent pour l'actionnaire unique du Montpellier Hérault Sport Club comme pour ses confrères. Aussi saines soient-elles, ses finances ne suffiront pas à affronter la tempête au-delà de cette saison, perturbée par la crise sanitaire et économique liée à l'épidémie de coronavirus. Huis clos, droits télévisés envolés, vie du club modifiée : il raconte au JDD ses inquiétudes.

Les compétitions professionnelles continuent. Bonne nouvelle?
On jouait déjà à huis clos donc ça ne change pas grand-chose. L'Etat sait que les clubs sont très suivis : ici, on fait des prises de sang tous les quinze jours et des tests nasaux le jeudi. Avant chaque match à domicile, on teste une soixantaine de personnes, et parfois la réserve ou les U19. Mon directeur sportif [Bruno Carotti] rigole beaucoup quand le docteur m'enfonce ses écouvillons dans le nez. Je les trouve de plus en plus longs. Même si on fait un coup la narine gauche, un coup la droite, j'ai mal. J'envisage une petite grève si on ne passe pas aux tests salivaires.

Comment se porte votre club?
Dans la nuit de lundi à mardi, je n'ai pas trop dormi : on avait passé la journée avec l'expert-comptable. Entre le Covid, le stade vide et le défaut de paiement de Mediapro, le panorama n'est pas reluisant. L'avenir se bouche. On se bat chaque année pour gagner un peu d'argent, et là, en six mois, tout explose. Chaq...


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