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Laurent Fabius, prophète de l'apocalypse à son insu

Laurent Fabius lors d'une conférence de presse au Quai d'Orsay, à Paris, le 26 août 2015.

Comment une phrase tronquée du ministre des Affaires étrangère s'est retrouvée au cœur d'un canular annonçant la chute d'un astéroïde géant mi-septembre.

C'est le lot des hommes politiques de devoir, souvent, annoncer des mauvaises nouvelles. Mais là, Laurent Fabius fait très fort... en annonçant la fin du monde, à son insu. Le chef de la diplomatie française serait surpris d'apprendre qu'il tient en effet un des premiers rôles dans une intox virale de grande ampleur prédisant l’apocalypse dans trois semaines.

Depuis des mois, des sites conspirationnistes prévoient la fin du monde (ou le début de sa fin). Le 24 septembre 2015, un astéroïde de 4 kilomètres de diamètre doit s’écraser à Porto Rico et déclenchera tsunamis et catastrophes climatiques. Les prédictions de ce type sont légion, mais celle-ci a pris une telle ampleur aux Etats-Unis qu'elle a contraint la NASA a publier, il y a quelques jours, un communiqué rassurant.

En remontant aux origines de ce hoax, on trouve une déclaration de Laurent Fabius, le 13 mai 2014, présentée dans plusieurs vidéos comme une des preuves de la catastrophe annoncée. Lors d'une conférence de presse aux côtés de John Kerry, secrétaire d'Etat américain, le ministre français déclare à plusieurs reprises : «Nous avons 500 jours pour éviter un chaos climatique.» Kerry acquiesce. Cette petite phrase a mis le feu aux poudres. Alors que plusieurs arguments cabalistiques pointaient déjà vers la chute d’un astéroïde en septembre 2015 (la date du 25 septembre étant la plus souvent citée), le chef de la diplomatie a donc confirmé les hypothèses des théoriciens du complot. Car 500 jours après le 13 mai 2014 nous amènent au... 25 septembre 2015, le lendemain de la chute supposée de l’astéroïde (car les prophètes ne sont pas à un jour près).

Ecoutez Laurent Fabius, à partir de 9 minutes 20.

La citation in extenso aurait peut-être permis de rassurer les inquiets. La voilà : «Il y a un point que je veux aborder avec (...)

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