Laurent Berger sur l'équilibre financier du système de retraites : "Ce n'est pas la priorité du moment"

À la veille de l'ouverture des débats à l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites, et alors que la conférence sur le financement démarre ses travaux mardi, Laurent Berger fait de la pénibilité une condition sine qua none d'acceptation de la réforme. "La CFDT ne fuira pas ses responsabilités, mais certains économistes disent que la question du déséquilibre financier n'est pas le sujet", explique le leader du premier syndicat de France.

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Quelles propositions défendrez-vous lors de la conférence de financement?
Nous avons demandé plusieurs chiffrages pour évaluer la réalité du déséquilibre à court terme et le coût des nouvelles dispositions. Avant de parler de cocktails de mesures, il nous faut un diagnostic partagé. S'il y a une insuffisance de recettes en raison d'un désengagement de l'État, est-ce aux travailleurs de le payer ? Non.

Vous aviez conclu un accord avec Édouard Philippe : il retirait l'âge pivot du texte, et les partenaires sociaux trouvaient des solutions pour assurer l'équilibre du système. Mais vous n'êtes pas certain aujourd'hui qu'il y ait un problème de financement?
La CFDT n'a pas conclu d'accord à proprement parler : nous sommes entrés dans une démarche de discussions. Nous voulons savoir quels sont les besoins de financement. Nous pensons aussi que les efforts ne peuvent pas reposer sur les seules épaules des travailleurs avec une mesure comme l'âge pivot. L...


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