Laurence Tubiana rejetée par LFI: Olivier Faure juge que les insoumis "ne peuvent pas s'imposer à tous les autres"

Laurence Tubiana rejetée par LFI: Olivier Faure juge que les insoumis "ne peuvent pas s'imposer à tous les autres"

Laurence Tubiana? Olivier Faure "y croit" encore. Bien que les insoumis ont clairement marqué leur opposition à cette candidature pour Matignon ce mardi 16 juillet, le Premier secrétaire du Parti socialiste a estimé sur France Inter que LFI ne pouvait pas "s'imposer à tous les autres" alors que les communistes et les écologistes soutiennent aussi la candidature de la spécialiste du climat.

"Je ne vois pas au nom de quoi il faudrait considérer que, quand il y a trois formations politiques sur quatre et en réalité une majorité de parlementaires du Front populaire qui sont prêts à accepter cette candidature, je ne vois pas en quoi il faudrait considérer que la parole d'un seul s'impose à tous les autres", a déclaré Olivier Faure.

Alors que Manuel Bompard a jugé l'hypothèse Laurence Tubiana "pas sérieuse" car penchant un peu trop vers le camp présidentiel à ses yeux, le patron du PS a au contraire assuré que ce nom était "très sérieux".

"Il vaut mieux s'engueuler avant qu'après"

"Elle est celle qui a été l'architecte de la COP21, elle est celle qui a été missionnée pour présider aux travaux de la Convention pour le climat", a fait valoir Olivier Faure, ajoutant que Laurence Tubiana serait une Première ministre "irrécusable" pour Emmanuel Macron.

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"C'est une diplomate, engagée à la fois sur le terrain écologique et sur le terrain social. Elle correspond complètement à ce que nous portons depuis longtemps et depuis cette campagne (des législatives) singulièrement."

Pour Olivier Faure, le temps presse. Si La France insoumise a annoncé lundi suspendre les négociations sur le nom du chef du gouvernement proposé par le Nouveau Front populaire, il pense de son côté que la discussion doit reprendre "dès aujourd'hui" pour montrer que le NFP est "prêt à gouverner".

Le premier secrétaire du PS "conçoit" que l'image renvoyée pas ces atermoiements "ne soit pas la meilleure", mais il tend à regarder le verre à moitié plein. "L'enjeu est tellement important qu'il n'est pas inutile à un moment qu'on se parle, parfois qu'on s'engueule", a-t-il relativisé. "Il vaut mieux s'engueuler avant qu'après, pendant que le gouvernement gouverne."

Article original publié sur BFMTV.com