Elle a conservé sa silhouette sculpturale, sa crinière blonde et bouclée tombant en cascade sur ses épaules, son sourire éclatant. Du haut de son mètre soixante-dix-neuf juché sur des talons, l’élégante Laura Dern, 56 ans, est de passage à Paris pour un hommage que lui a rendu la Cinémathèque française, et pour soutenir The Son, de Florian Zeller, un drame poignant dans lequel elle incarne Kate, une mère désemparée face à son fils adolescent atteint de dépression. Un rôle taillé sur mesure pour l’héroïne de Jurassic Park et de la série Big Little Lies, qui signe une performance tout en sobriété et en retenue face à Hugh Jackman, transfiguré dans le rôle de son ex-mari.

Comment s’est passée votre rencontre avec Florian Zeller ?
Il avait sollicité un rendez-vous pour me soumettre un scénario. J’avais lu ses pièces Le Père, La Mère et Le Fils, et évidemment vu au cinéma The Father [2020], qui m’avait subjuguée par son écriture, sa mise en scène et son interprétation. Quand j’ai plongé dans le script de The Son, mon cœur s’est brisé. Ce sentiment d’impuissance face à une personne qu’on aime et qui est en crise est insoutenable. J’admire la manière dont Florian nous confronte à ce drame, sans jamais donner de réponses à nos questions.

En tant que mère, vous ne craigniez pas d’endosser un tel rôle ?
Chaque fois que j’aborde un nouveau personnage, je nourris une ...

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