L'asthme sévère : une maladie trop souvent sous-estimée, selon une étude

L'asthme sévère : une maladie trop souvent sous-estimée, selon une étude

En France, 65.000 personnes souffrent d’asthme sévère. Une maladie qui a un impact, non négligeable, sur la qualité de vie des patients. Et pourtant, peu de personnes en ont vraiment conscience, selon une étude réalisée par l’Ifop pour Sanofi.

82% des asthmatiques sévères éprouvent des difficultés à respirer, 70% souffrent de réveils nocturnes, 59% évitent de pratiquer une activité qui nécessite un effort physique comme faire les courses ou monter un escalier… Tels sont les résultats d’une étude Ifop réalisée auprès de plus de 3.000 Français pour Sanofi. L’asthme sévère une est maladie particulièrement handicapante au quotidien pour ceux qui en souffrent. Elle peut même se révéler mortelle puisqu’elle est responsable de près de 1000 décès par an.

Et pourtant, aussi surprenant que cela puisse paraître, cette étude révèle que si 93% des Français connaissent l’asthme, la moitié considèrent qu’il s’agit “d’une maladie avec laquelle on peut vivre sans trop de problèmes”. Or, la réalité est beaucoup plus complexe. “On confond fréquemment asthme (qui touche 3,5 millions de personnes en France NDLR.) et asthme sévère (qui touche 65.000 personnes en France NDLR.). Cette forme est trop souvent banalisée”, explique Chantal Harnois, infirmière à la retraite et président de l’Association des Asthmatiques sévères à ETX Studio.

L’importance de voir un pneumologue

Dans les faits, la maladie se caractérise par des crises régulières, pouvant surgir de jour comme de nuit. L’ampleur des crises et les syndromes varient d’un patient à l’autre, et peuvent avoir un impact considérable sur le physique et le moral des personnes touchées. D’autant que, contrairement aux idées reçues, il n’est pas évident de poser un diagnostic sur la maladie. Les asthmatiques sévères mettent, en général, entre six mois et un an avant de connaître leur maladie.

"Une bonne observance du traitement est primordiale pour limiter l'impact au quotidien de la maladie", souligne le Pr Alain Didier, professeur de pneumologie au CHU de Toulouse à l’AFP. Car les asthmatiques sévères doivent suivre un traitement prescrit par un pneumologue. Or l’enquête indique que, si 84% des patients sont suivis par un médecin généraliste, seulement 38% sont actuellement suivis par un pneumologue hospitalier.