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L'Assemblée vote l'allongement du délai légal de l'IVG

Après dix heures de débats et des pics de tension, les députés ont adopté en première lecture une proposition de loi visant à allonger le délai légal pour l'avortement (illustration). 
Après dix heures de débats et des pics de tension, les députés ont adopté en première lecture une proposition de loi visant à allonger le délai légal pour l'avortement (illustration).

L'Assemblée donne son aval. Après dix heures de débats et des pics de tension, les députés ont adopté en première lecture une proposition de loi visant à allonger le délai légal pour l'avortement. Mais son examen a ravivé les passions sur ce sujet jugé « sensible » par le gouvernement, prudent face à la majorité.

Le texte qui allonge le délai légal d'accès à l'IVG de 12 à 14 semaines de grossesse (16 semaines d'aménorrhée), a été voté par 86 voix pour, 59 contre et 7 abstentions, la plupart des groupes politiques étant partagés. C'est désormais au tour du Sénat de s'en saisir.

Du fait d'un manque de praticiens et de la fermeture progressive de centres IVG, il s'écoule souvent plusieurs semaines entre le premier rendez-vous et l'intervention. Chaque année, entre 3.000 et 4.000 femmes « hors délai » partiraient avorter à l'étranger, selon un rapport parlementaire publié en 2000.

Des débats houleux

Huées, bronca ou à l'inverse salves d'applaudissements : les débats entre les partisans du texte et ses opposants, de la droite et d'ex-« marcheurs » comme Joachim Son-Forget et Agnès Thill, ont fait resurgir les fantômes des discussions sur la loi Veil, adoptée il y a 45 ans. « Nous attendons que les femmes puissent vivre leur accès à l'avortement comme elles le souhaitent. Les entraves continuent dans notre pays », a tonné l'élue LREM Aurore Bergé. « Personne ne remet en cause le droit à l'IVG », se sont défendus à plusieurs reprises les parlementaires de droite.

L'ex [...] Lire la suite