L’Assemblée rejette en première lecture la réforme de la sûreté du nucléaire
Le gouvernement a essuyé un revers dans son projet de réforme de la sûreté nucléaire mercredi 15 mars à l'Assemblée. Les députés ont rejeté en première lecture le texte controversé, quelques voix de la majorité rejoignant la gauche pour s'opposer au « démantèlement » de l'institut dédié à la sûreté (IRSN), expert technique, que l'exécutif souhaite fondre au sein de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme des centrales.
Mais les députés ont approuvé à main levée un amendement de Benjamin Saint-Huile, du groupe indépendant Liot, pour préserver une « organisation duale » entre l'Institut et l'Autorité de sûreté, détricotant l'ensemble de cet article sensible du projet de loi de relance du nucléaire. Le sujet n'est toutefois pas clos. Le gouvernement peut encore recourir à une deuxième délibération.
La navette parlementaire se poursuit
Et les débats sur le reste du projet de loi ont été prolongés jusqu'à vendredi soir au Palais-Bourbon, avant un vote solennel le mardi 21 mars, a décidé dans la soirée la conférence des présidents, qui rassemble les chefs des groupes politiques et les principaux responsables de l'Assemblée. La navette parlementaire se poursuivra ensuite. « Nous avons proposé au Sénat, compte tenu de l'importance du sujet, d'avoir une deuxième lecture », a ainsi prévenu la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
Les salariés de l'IRSN sont prudents. « Je suis très content, mais je me méfie de ma joie car ce n'est pas [...] Lire la suite