L'Assemblée nationale approuve l'adoption hors mariage

Avec la mesure d'ouverture, « on renforce les droits de l'enfant », notamment en cas de rupture du couple, a fait valoir le secrétaire d'Etat à l'Enfance Adrien Taquet, en opposition à la droite. (illustration)
Avec la mesure d'ouverture, « on renforce les droits de l'enfant », notamment en cas de rupture du couple, a fait valoir le secrétaire d'Etat à l'Enfance Adrien Taquet, en opposition à la droite. (illustration)

En dépit de l'opposition de la droite, l'Assemblée nationale a voté dans la nuit de vendredi à samedi 5 décembre en première lecture une proposition de loi LREM ouvrant l'adoption aux couples non mariés, et devant faciliter celle des enfants délaissés.

Soutenu par le gouvernement, le texte de la « marcheuse » Monique Limon a été approuvé à main levée, avec les voix de la majorité et de LFI, mais sans celles des socialistes qui se sont abstenus et des LR contre. Il doit désormais être examiné par le Sénat.

Mesure phare, l'ouverture de l'adoption plénière aux couples pacsés ou concubins a nourri les échanges depuis mardi. Actuellement, seul l'un des membres du couple peut adopter l'enfant. Avec la mesure d'ouverture, « on renforce les droits de l'enfant », notamment en cas de rupture du couple, a fait valoir le secrétaire d'Etat à l'Enfance Adrien Taquet, en opposition à la droite.

Une année de vie commune

Comme l'association La Manif pour tous, les LR jugent que le mariage offre « le plus de garanties possibles » et fustigent une « idéologie du droit à l'enfant » chez les macronistes. La proposition de loi prévoit d'abaisser l'âge minimal requis pour chacun des adoptants, de 28 à 26 ans. Et la durée de communauté de vie a été réduite de deux à un an. L'une ou l'autre de ces conditions est requise pour solliciter un agrément en vue d'une adoption.

Principe nouveau, un écart d'âge maximal de 50 ans entre le plus jeune des adoptants et le plus jeune des enfants à a [...] Lire la suite