L'artiste contestataire Piotr Pavlenski demande l'asile en France

Piotr Pavlenski, après avoir mis le feu aux portes du FSB le 9 novembre 2015.

Après plusieurs «performances» ces dernières années visant à dénoncer l'autoritarisme russe, l'homme a quitté en hâte son pays, avec sa compagne et ses enfants.

Quatre ans que l’artiste contestataire défie les autorités russes, en relative impunité. Mais cette fois les accusations – qui n’ont rien à voir avec son activité artistique ni son activisme politique – sont graves, et la punition potentiellement sévère. Une plainte pour agression sexuelle a été déposée contre Piotr Pavlenski et sa compagne, Oksana Chalyguina, par une comédienne avec laquelle le couple a eu des rapports sexuels. S’ils sont jugés coupables, ils encourent dix ans de prison.

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«Délation», a répondu l’artiste, qui a quitté la Russie et aurait rejoint Paris. A la chaîne indépendante russe TVRain, il a raconté avoir été interrogé pendant sept heures par la police moscovite, le 14 décembre. Selon Pavlenski, dans une Russie de plus en plus autoritaire, les forces de l’ordre cherchent à l’écarter de la vie politique. «Je suis dérangeant pour le régime, dit le performeur. Chacune de mes actions contredit leur propagande massive, dans laquelle l’Etat investit des ressources matérielles considérables.»

Enroulé nu dans du fil barbelé

Depuis 2012 et sa première performance publique (Suture), pendant laquelle il s’est cousu les lèvres avec du fil écarlate pour protester contre l’arrestation des punkettes de Pussy Riot, Pavlenski est une écharde dans le pied des autorités russes. En 2015, il est conduit au tribunal pour Liberté, une action de solidarité avec le maïdan de Kiev, mais finalement relaxé. En 2016, il est condamné à 500 000 roubles (7 900 euros) d’amende pour avoir mis le feu aux portes du siège du FSB, les services secrets russes.

Entre-temps, il s’est enroulé, nu, dans du fil barbelé devant le Parlement de Saint-Pétersbourg pour dénoncer la politique répressive du pouvoir russe. Et s'est cloué les testicules sur la place (...)

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