L'ARS d'Île-de-France réitère sa recommandation : il faut éviter de consommer régulièrement les œufs de poulaillers domestiques

L'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France a maintenu le lundi 20 novembre 2023 sa recommandation de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques à cause d'une contamination par des polluants organiques persistants, une catégorie qui inclut les dioxines, les furanes, les polychlorobiphényles, et les PFAS. 410 communes de l'agglomération parisienne sont concernées et plus particulièrement les enfants, les femmes enceintes et les femmes allaitantes.

L'ARS a indiqué dans un communiqué que son étude définitive "confirme une contamination ubiquitaire (généralisée) des sols et des œufs de poules d’élevages domestiques à Paris et dans les départements de la petite couronne par les polluants organiques persistants (POPs)". L'étude en question a analysé 25 échantillons prélevés à proximité ou à distance des incinérateurs d'Ivry-sur-Seine, Issy-Les-Moulineaux et Saint-Ouen.

"Une surexploitation aux polluants"

23 d'entre eux présentaient des dépassements des seuils réglementaires européens pour les quatre types de substances dépistées : dioxines, furanes, polychlorobiphényles, substances per- et polyfluoroalkylées, les fameux PFAS.

Il est à noter que l'ARS a demandé au LABERCA, le laboratoire de référence pour les POPs dans les denrées alimentaires, d'ajouter le dépistage de PFAS après la mise en évidence d'une contamination à ces "polluants éternels" des œufs auto-produits sur des communes de l'agglomération lyonnaise en février 2023.

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La consommation régulière, "plusieurs fois par semaine et pendant plusieurs années", d’œufs produits dans des poulaillers domestiques entraîne "une surexposition aux polluants par rapport à la population générale et donc un risque accru de développer des effets pour la santé", explique l'agence.

Ces polluants ont notamment "un potentiel effet perturbateur endocrinien pouvant initier des maladies chroniques et agir sur le développement des fonctions reproductives et immunitaires".

L'ARS d'Île-de-France a menée une étude régionale des "teneurs en polluants organiques persistants" sur les œufs de 25 poulaillers domestiques franciliens, après une alerte sur la concentration de dioxines dans des œufs non-commercialisés de poulaillers situés près de l'incinérateur de déchets d'Ivry-sur-Seine.

Le "Petit guide de l'auto-consommation"

Après avoir recommandé, en avril, "à[...]

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