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L'arrivée de réfugiés en Europe a-t-elle un gros impact sur le marché du travail ?

Des ouvriers sur un chantier, à Tremblay-en-France, en septembre 2013.

Spoiler : quasiment pas, selon les économistes de l'OCDE.

Le relatif afflux de réfugiés et demandeurs d’asiles en Europe n’a pas de grosses conséquences sur le marché du travail. C’est ce que dit en substance l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans son étude 2018 sur les perspectives des migrations internationales publiée mercredi. Selon l’organisation, qui relève que les demandes d’asile en 2017 ont surtout concerné les Etats-Unis suivis de l’Allemagne, l’arrivée de ces réfugiés n’aura fait augmenter, à l’horizon 2020, que de 0,4% la population en âge de travailler. Mais «le taux de participation des réfugiés étant généralement très faible au cours des premières années passées dans le pays d’accueil», l’impact réel serait plus proche de 0,25%. «Puisque l’accès à l’emploi prend du temps, l’essentiel de l’augmentation de la population active se traduit par une augmentation du chômage plutôt que de l’emploi», précise le rapport.

«Cohortes»

«Les gens, ça leur est égal de savoir si les migrants "menacent l’emploi". Ce qu’ils veulent savoir c’est s’ils "menacent leur emploi". En fait, l’impact est assez faible, mais il y a des cohortes plus touchées comme les jeunes hommes peu qualifiés», pointe José Angel Gurria, économiste et secrétaire général de l’OCDE. En France, «les migrations pour raisons humanitaires ont considérablement augmenté depuis 2013 […] d’où un nombre record d’octrois du statut de protection internationale.» Mais l’impact de cet afflux reste bien plus élevé dans les pays accueillant beaucoup de réfugiés, comme l’Autriche, la Suède, la Grèce et l’Allemagne. «En Allemagne, l’augmentation de la population active sera plutôt de 0,8%, et sur les jeunes hommes peu qualifiés, cela monte à 15%», illustre Stefano Scarpetta, à la tête de la direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales à l’OCDE. Chez les cadres et employés intermédiaires, l’impact est «très restreint».

Mais «au niveau local, ou (...)

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