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L'armée ukrainienne a de plus en plus de difficultés dans le Donbass, sous le feu russe incessant

Andriy, un soldat de 55 ans, tente de se protéger comme il peut des frappes russes, dans sa tranchée sur la ligne de front. Alors que la guerre entre dans son quatrième mois, l'armée ukrainienne a de plus en plus de difficultés dans le Donbass. L'est du pays concentre tous les efforts de l'armée russe et, malgré leurs faibles progrès, les combats violents se poursuivent avec des bombardements incessants.

Selon le président ukrainien "les prochaines semaines de guerre seront difficiles", et il n'y a "pas d'autre alternative que de se battre."

"La situation la plus difficile se trouve dans le Donbass. Bakhmut, Popasna, Severodonetsk, les occupants sont les plus actifs dans ces zones, explique le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy. Ils ont mis en place un massacre, et cherchent à éliminer tout ce qui est vivant. Personne n'a détruit le Donbass comme les troupes russes le font maintenant."

En réponse à l'insistance de l'Ukraine à demander plus d'armes à ses alliés, les États-Unis promettent de donner à l'Ukraine une assistance militaire "jusqu'à la fin" et annoncent que 20 pays offriront à nouveau des armes, y compris "des munitions d'artillerie, des systèmes de défense côtière et des chars".

"Dans les quatre semaines à peine qui se sont écoulées depuis que le groupe de contact s'est réuni à Ramstein, déclare Lloyd Austin, le secrétaire américain à la défense, l'élan des dons et des livraisons a été remarquable. Et après les discussions d'aujourd'hui, je suis heureux d'annoncer que nous intensifions nos efforts."

La guerre c'est aussi celles des céréales. L'Ukraine accuse la Russie d'avoir organisé le vol de 400 000 tonnes de céréales depuis le début de la guerre, des images satellites montrent un chargement de navires russes à Sébastopol en Crimée, un chargement inhabituel car cette région annexée par Moscou en 2014 ne produit pas beaucoup de céréales. Moscou dément ses accusations.

La communauté internationale cherche à organiser des corridors pour faire sortir les millions de tonnes de céréales qui attendent dans des silos en Ukraine, et ainsi éviter une autre crise majeure dans le monde : celle de la faim. Certains pays comme l'Egypte sont totalement dépendants du blé ukrainien, et la pénurie commence à se faire sentir.  Avant la guerre, les approvisionnements en blé de la Russie et de l'Ukraine représentaient près de 30 % du commerce mondial, et l'Ukraine est le quatrième exportateur mondial de maïs et le cinquième exportateur de blé, selon le département d'État américain.