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L'armée turque lance une opération majeure sur Jarablous, contrôlée par l'EI

Explosion dans la ville de Jarablous, à la frontière entre la Turquie et la Syrie, le 24 août.

Quelques heures avant la rencontre entre Joe Biden, le vice-président américain, et Recep Tayyip Erdogan, la Turquie est passée à l'offensive en Syrie pour attaquer les positions de l'Etat islamique et bloquer l'avancée des troupes kurdes.

Chars, avions, artillerie et forces spéciales. La Turquie a lancé mercredi à 4 heures du matin sa plus grande offensive sur le territoire syrien depuis le début de la guerre. L’ambition est double : reprendre la ville de Jarablous, contrôlée par l’Etat islamique (EI) depuis janvier 2014, et bloquer l’avancée des forces kurdes qui tentent d’unifier leurs territoires le long de la frontière turque.

L’opération a été lancée quelques heures avant une rencontre entre le vice-président américain Joe Biden et le président turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara. Les Etats-Unis soutiennent l’offensive turque via un partage de renseignements et l’intervention au sol de conseillers. Un soutien aérien n’est pas exclu, si la Turquie en fait la demande.

Principal point de passage des jihadistes étrangers

Les soldats turcs s’appuient aussi sur des groupes rebelles syriens issus de l’Armée syrienne libre (ASL), dont Nourredine al-Zenki, Faylak al-Sham, la brigade al-Hamza et les turkmènes de Sultan Mourad. Certains ont franchi la frontière depuis la Turquie. D’autres ont lancé l’attaque depuis l’ouest et le sud de Jarablous. Mercredi après-midi, ils s’étaient emparés de deux villages, laissant penser que la reconquête de la ville pourrait être particulièrement rapide.

A lire aussi:La Turquie à l’offensive pour chasser l’EI de la frontière syrienne

Jarablous, frontalière de la Turquie et située au bord de l’Euphrate, a longtemps été l’un des principaux points de passage des jihadistes étrangers qui voulaient rejoindre le califat auto-proclamé de l’EI. Ils pouvaient ensuite rejoindre Manbij, que les forces kurdes alliées à des brigades arabes viennent de reprendre, et poursuivre vers Al-Bab ou Raqqa. Les douaniers et soldats turcs avaient (...)

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