L'armée syrienne se rapproche de Daïr az Zour

Le drapeau syrien et celui du Hezbollah flottent à l'ouest de Qalamoun. L'armée syrienne et ses alliés ont brisé plusieurs lignes de défense de l'Etat islamique dans l'est de la Syrie et ne se trouvaient plus lundi qu'à 3 km de l'enclave de Daïr az Zour. /Photo prise le 28 août 2017/REUTERS/Omar Sanadiki

BEYROUTH (Reuters) - L'armée syrienne et ses alliés ont brisé plusieurs lignes de défense de l'Etat islamique dans l'est de la Syrie et ne se trouvaient plus lundi qu'à 3 km de l'enclave de Daïr az Zour, où les forces gouvernementales sont assiégées depuis trois ans par le groupe djihadiste, rapporte la télévision officielle syrienne. Vendredi, le Hezbollah, allié au régime de Damas avait situé l'armée à 30 km de Daïr az Zour après la capture du djebel al Bachri. Le gouverneur de la province de Daïr az Zour, Mohamed Ibrahim Samra, joint dimanche soir par téléphone par Reuters, avait déclaré que l'arrivée des troupes loyalistes dans la ville n'était plus qu'une question d'heures, ajoutant que des habitants étaient sortis dans les rues pour manifester leur joie. "Les héros de l'armée arriveront à Daïr az Zour dans 24 ou 48 heures au plus tard", a dit Mohamed Ibrahim Samra. Selon lui, l'armée se trouvait à ce moment-là à une vingtaine de km de l'agglomération. Des affrontements intenses se déroulent dans cette zone, l'armée s'efforçant de percer les lignes djihadistes pour libérer la garnison, déclare l'Observatoire syrien des droits de l'homme. L'Etat islamique occupe depuis 2014 la moitié de la ville de Daïr az Zour ainsi que tous les territoires alentour. Selon les Nations unies, environ 93.000 personnes vivent toujours dans l'enclave contrôlée par le gouvernement, qui englobe le camp militaire de la 137e brigade et l'aéroport. La zone n'est ravitaillée que par avion. L'Onu a dit le mois dernier avoir largué sur la ville environ 300 tonnes de nourriture au cours de l'année écoulée. D'après la télévision publique syrienne, les défenses de l'Etat islamique se sont effondrées face à l'avancée des forces loyalistes. Celles-ci s'emploient également à éradiquer une poche de résistance de l'EI dans le centre de la Syrie qu'elles ont laissée de côté pendant leur progression. (Angus McDowall, avec Kinda Makieh à Damas; Jean-Stéphane Brosse et Arthur Connan pour le service français)