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L'armée syrienne mise en cause pour des bombardements au chlore

Victime probable d'un bombardement au chlore dans un hôpital d'Alep. Une enquête des Nations unies et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques impute des bombardements au chlore à quatre unités de l'armée syrienne, dont deux escadrons d'hélicoptères. /Photo prise le 11 août 2016/REUTERS/Abdalrhman Ismail

LA HAYE/NATIONS UNIES (Reuters) - Une enquête des Nations unies et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) impute des bombardements au chlore à quatre unités de l'armée syrienne, dont deux escadrons d'hélicoptères, a-t-on appris vendredi de source diplomatique. "Il s'agit de la 22e division, de le 63e brigade et des escadrons 255 et 253" des forces gouvernementales, a-t-on précisé, ajoutant que l'enquête avait été menée sur la base de renseignements occidentaux et régionaux. Les autorités syriennes, qui nient avoir recours au chlore en tant qu'arme de guerre, ont promis de coopérer avec l'OIAC. "L'Etat syrien et nous, l'Armée arabe syrienne, avons dit plus d'une fois que les armes interdites n'avaient pas été et ne seraient pas utilisées", a déclaré un membre de l'état-major, interrogé par Reuters sur les conclusions de l'enquête. "Cette affaire est dénuée de tout fondement. Nous considérons que les Nations unies sont à la solde de certains pays qui soutiennent le terrorisme", a-t-il poursuivi, ajoutant que l'organisation n'avait pas répondu à la demande de Damas, qui réclame une enquête sur le recours aux armes chimiques dans les rangs de l'opposition armée. L'enquête de l'Onu et de l'OIAC, qui entre dans le cadre de leur quatrième rapport, porte sur la période du 11 avril 2014 au 21 août 2015. Elle doit être remise la semaine prochaine au Conseil de sécurité. Le troisième rapport, remis en août, imputait déjà deux bombardements au chlore à l'armée syrienne et un autre, au gaz moutarde, aux djihadistes de l'Etat islamique. (Anthony Deutsch, John Irish et Michelle Nichols, Jean-Philippe Lefief pour le service français)