L'armée syrienne dit avoir tué le chef militaire de l'EI en Syrie

BEYROUTH (Reuters) - L'armée syrienne a déclaré mercredi avoir tué le chef militaire en Syrie de l'organisation Etat islamique lors d'opérations dans le nord du pays, où les forces gouvernementales soutenues par la Russie progressent face aux combattants islamistes. Une source militaire syrienne a déclaré à Reuters que ce commandant de l'EI, Abou Moussab al Masri, était le "ministre de la guerre" de l'organisation islamiste en Syrie. La télévision publique syrienne, s'appuyant sur une source militaire, a auparavant décrit Abou Moussab al Masri comme le "ministre de la guerre" de l'EI, laissant ainsi entendre qu'il était le chef de toutes les opérations militaires du groupe, y compris en dehors de Syrie. Son nom figure parmi ceux de 13 dirigeants de l'EI, dont des Saoudiens et des Irakiens, tués lors d'opérations de l'armée syrienne à l'est d'Alep, a dit la source militaire citée par la télévision d'Etat. Il a été tué lors d'opérations lancées le 10 mai. Hicham al Hachimi, expert de l'EI en poste à Bagdad, juge que la mort de Masri, si elle est confirmée, constituerait un "coup important porté à l'organisation en vue de la bataille de Rakka", le fief de l'EI en Syrie. Il estime que Masri occupe le quatrième rang dans la hiérarchie de l'EI. Un précédent "ministre de la guerre" de l'EI, Abou Omar al Chichani, est mort l'an dernier. Le département américain de la Défense a déclaré qu'il avait probablement été tué dans une frappe aérienne américaine en Syrie mais l'EI, qui a confirmé sa mort en juillet dernier, a dit qu'il était mort au combat dans la ville irakienne de Chirkat au sud de Mossoul. (Bureau de Beyrouth, avec Maher Chmaytelli à Bagdad; Henri-Pierre André et Bertrand Boucey pour le service français)