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L'armée nettoie les dernières poches de résistance à Falloudja

Falloudja, mùembre de l'antiterrorisme irakien. L'armée irakienne travaille à éradiquer les dernières poches de résistance du groupe Etat islamique dans les zones rurales à l'ouest de Falloudja, afin de prévenir toute contre-attaque de l'organisation islamiste. /Photo prise le 26 juin 2016/REUTERS/Thaier al Sudani

FALLOUDJA, Irak (Reuters) - L'armée irakienne travaille à éradiquer les dernières poches de résistance du groupe Etat islamique dans les zones rurales à l'ouest de Falloudja, afin de prévenir toute contre-attaque de l'organisation islamiste. L'artillerie gouvernementale, appuyée par des frappes aériennes de la coalition, pilonne plusieurs cibles où se trouveraient environ 150 combattants, le long de la rive sud de l'Euphrate, a dit un officier irakien, lundi. Les troupes irakiennes progressent avec prudence en raison des mines et des engins explosifs artisanaux laissés derrière eux par les activistes de l'EI, a dit le colonel Ahmed al Saïdi qui participe à l'opération. "Ils (les combattants retranchés) ont deux options : soit ils se rendent, soit ils se font tuer. On veut les empêcher de reprendre leur souffle et d'attaquer nos troupes avec des voitures piégées", a-t-il précisé. Ces combattants seraient à court de munitions, a-t-il dit sur la foi de conversations radio interceptées par l'armée. Selon des officiers irakiens, les combattants de l'EI n'ont offert qu'une résistance réduite à l'offensive gouvernementale contre Falloudja avant de s'enfuir, plusieurs de leurs commandants ayant abandonné les combats. La ville est désormais sous le contrôle conjoint de l'armée, des unités de l'antiterrorisme et de la police fédérale irakienne. Des miliciens chiites, qui ont prêté main forte aux forces loyales au gouvernement de Bagdad, sont également présents dans ce bastion de l'insurrection sunnite. On précise de source militaire que de nombreux bâtiments ont été piégés par l'Etat islamique avant son retrait. L'étendue des dégâts est difficile à évaluer. Certaines estimations parlent de seulement 10% des bâtiments détruits, soit une proportion nettement moindre qu'à Ramadi et Sindjar, deux localités également reprises cette année. La plupart des destructions ont eu lieu dans le quartier industriel situé dans le sud de Falloudja, où l'Etat islamique procédait à la confection des bombes utilisées pour mener des attentats à Bagdad. Plus de 85.000 civils ont quitté la ville depuis le début de l'offensive gouvernementale. Au moins deux fois plus d'habitants avaient quitté la ville alors qu'elle était sous la férule de l'EI. La prise de Falloudja, située à une heure de voiture à l'ouest de la capitale, a relancé la dynamique de la campagne visant à reconquérir Mossoul, deuxième ville du pays et plus important bastion du califat autoproclamé par les djihadistes. (Thaler al Sudani et Ahmed Rasheed, Pierre Sérisier pour le service français)