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L'armée israélienne tire sur des manifestants à Gaza, un mort

Les forces israéliennes ont ouvert le feu mercredi lors d'une manifestation dans le sud de la bande de Gaza, tuant un adolescent palestinien, a annoncé le ministère palestinien de la Santé. /Photo prise le 19 septembre 2018/REUTERS/Mohammed Salem

GAZA (Reuters) - Les forces israéliennes ont ouvert le feu mercredi soir lors d'une manifestation dans le sud de la bande de Gaza, tuant un adolescent palestinien, a annoncé le ministère palestinien de la Santé.

Moamen Ibrahim Abou Eyada, 15 ans, a été abattu par des soldats israéliens à l'est de Rafah, ville frontalière avec l'Egypte située à la pointe sud de la bande de Gaza, a indiqué Achraf al Kidra, porte-parole du ministère de la Santé de Gaza.

Une porte-parole de l'armée israélienne a expliqué jeudi matin que des soldats avaient été la cible de jets de pierres et de bombes incendiaires à la frontière avec Gaza.

Ils ont riposté en recourant à des "moyens de dispersion en situation d'émeutes", a-t-elle ajouté, indiquant que les soldats avaient tiré à balles réelles dans le respect des règles d'engagement.

Depuis le 30 mars dernier, la frontière entre la bande de Gaza et Israël est le théâtre de manifestations palestiniennes hebdomadaires qui ont coûté la vie à au moins 182 Palestiniens, selon les services de santé palestiniens.

Récemment, des manifestations ont eu lieu tard dans la soirée, comme ce fut le cas mercredi.

L'armée israélienne avait auparavant déclaré que, pendant la journée, plusieurs incidents avaient eu lieu le long de la frontière entre l'enclave palestinienne et Israël. Elle avait parlé de "centaines d'émeutiers" faisant rouler des pneus enflammés et jetant des bombes incendiaires et des pierres sur les soldats. Tsahal a déclaré qu'il n'y avait pas eu de victimes israéliennes.

Israël a retiré ses troupes et ses colons de Gaza en 2005, mais maintient un contrôle serré de ses frontières terrestres et maritimes. Le gouvernement israélien a mené trois guerres en dix ans contre les militants islamistes du Hamas qui contrôlent le territoire.

Avec l'aide de l'Egypte, Israël a imposé un blocus qui, selon la Banque mondiale, a mis l'économie de Gaza à genoux, laissant à ses deux millions d'habitants un accès limité aux soins de santé, à l'eau potable et à l'électricité.

Les pourparlers de paix entre Israël et les Palestiniens sont bloqués depuis 2014.

(Nidal al Moughrabi; Danielle Rouquié pour le service français, édité par Henri-Pierre André)