L'armée israélienne bombarde de nouveau un quartier de Beyrouth
Alors qu'à New York Benjamin Netanyahu venait de déclarer devant l'ONU qu'Israël continuerait à frapper le Hezbollah au Liban et à poursuivre la guerre à Gaza contre le Hamas "jusqu'à la victoire", l'armée Israélienne est repassée à l'offensive peu de temps après.
En fin de journée, ce vendredi, de très fortes explosions ont retenti dans la banlieue sud de Beyrouth suivies d'une énorme déflagration assortie d'un gigantesque panache de fumée.
Dans la foulée, Tsahal a confirmé avoir mené plusieurs frappes sur le "quartier général" du Hezbollah. Six bâtiments auraient été visés selon des source proche du mouvement islamiste.
"Tant que le Hezbollah choisit la voie de la guerre, Israël n'a pas d'autre choix", avait prévenu le Premier ministre israélien quelques heures plus tôt.
Et de préciser que ces opérations se poursuivraient "jusqu'à ce que tous nos objectifs soient atteints".
Depuis lundi, la vague de frappes aériennes lancées sur le Liban a déjà fait plus de 700 morts et des dizaines de blessés, dont une majorité de civils, selon le ministère libanais de la santé.
C'est la plus vaste opération aérienne lancée par Israël et la plus meurtrière en une génération, a indiqué l'ONU.
Plus de 1 500 personnes ont été tuées au Liban en près d'un an, selon Beyrouth, soit plus que les 1 200 morts en 33 jours de guerre entre Israël et la formation islamiste libanaise en 2006.
De son côté, l'Unicef s'est alarmée du "rythme effrayant" auquel les enfants sont tués, ainsi que des dommages aux installations civiles comme les stations de pompage, qui privent "30 000 personnes d'accès à l'eau potable" dans l'est et le sud du pays.
En attendant une intervention au sol ? L'armée israélienne s'y prépare. Mais cette incursion sera "aussi courte" que possible, a assuré vendredi un responsable israélien de la sécurité, alors que le chef d'état-major de l'armée, le général Herzi Halevi, avait demandé mercredi aux soldats de se préparer pour une possible incursion terrestre.
Malgré les pertes, le Hezbollah promet de continuer le combat
Bien que déstabilisé par les multiples assauts qu'il a subi en quinze jours (entre les explosions des bipeurs et les différents raids aériens), le mouvement libanais pro-Iran a toutefois juré de continuer ses attaques sur Israël "jusqu'à la fin de l'agression à Gaza" (chaque jour ou presque des roquettes sont tirées contres Israël, près de 9500 selon Tel-Aviv).
Vendredi, le Hezbollah a d'ailleurs revendiqué vendredi de nouveaux tirs contre l'Etat hébreux sur le secteur de Kyriat Ata, dans la baie d'Haïfa, qui abrite de nombreuses industries, notamment de défense, et sur la ville de Tibériade, à une trentaine de kilomètres au sud de la frontière.
Cinq militaires syriens ont par ailleurs été tués dans une frappe israélienne près de la frontière avec le Liban, selon l'agence officielle Sana.