L'Argentine condamnée à verser 16 milliards de dollars à 2 actionnaires pour la nationalisation d'YPF
L'Argentine empêtrée dans une affaire tentaculaire remontant à la présidence de Cristina Kirschner. Onze ans après la nationalisation du géant pétrolier YPF, la justice américaine condamne ce groupe ainsi que l'État argentin à verser la bagatelle de 16 milliards de dollars de dommages et intérêts à deux sociétés qui s'estimaient lésées.
Quand en 2012, la présidente argentine Cristina Kirschner décide de nationaliser YPF, la compagnie pétrolière est détenue majoritairement par Repsol. Le groupe espagnol accepte l'expropriation, mais il obtient de Buenos Aires une compensation financière d'environ cinq milliards de dollars.
Problème : deux actionnaires auraient été oubliés dans cet accord. Ils portent plainte devant la justice fédérale américaine en alléguant que le pays n'avait pas déposé d'offre publique d'acquisition comme le prévoit la loi et obtiennent gain de cause.
Appel
La société espagnole Petersen devrait toucher plus de 14 milliards de dollars. L'américain Eton Park de son côté devra recevoir un peu moins de deux milliards. Des sommes colossales. Buenos Aires compte faire appel de cette décision.
Cette nouvelle affaire intervient alors que le pays est aux prises avec la pire inflation depuis trois décennies. La flambée des prix est telle que le gouvernement argentin a décidé de publier les chiffres chaque semaine plutôt qu'une fois par mois. Le taux d'inflation vient de dépasser 124% sur un an.