Large entente et grand scandale chez les constructeurs automobiles allemands

Contrôles sur le site de Wolfsburg, siège de Volkswagen.Selon le magazine «Der Spiegel», l'entreprise aurait adressée une «sorte d’auto-dénonciation» aux autorités de la concurrence.

Après l'affaire du dieselgate qui avait touché Volkswagen, c'est l'ensemble des industriels qui est accusé d'une entente vieille de vingt ans. Sur fond de remise en cause du sacro-saint diesel.

Dans les couples, on affiche en public son union pour mieux se déchirer en privé. Dans l’industrie automobile allemande, c’est l’inverse. Sur les foires automobiles, les patrons de Volkswagen, Porsche, Daimler, Audi et BMW jouaient les gros bras, vantant les mérites de leurs nouveaux modèles sans oublier une petite pique vacharde pour la concurrence. Mais dans les coulisses, les rivaux se retrouvaient pour discuter dans d’innombrables groupes de travail, de la vitesse à laquelle le toit d’une décapotable doit s’ouvrir ou du volume des réservoirs d’un additif permettant de réduire les émissions polluantes d’oxyde d’azote. En gros, le cartel pratiquait une entente et ce, depuis vingt ans.

Les révélations du magazine Der Spiegel, qui s'est procuré, dit-il, une «sorte d’auto-dénonciation» adressée par Volkswagen aux autorités de la concurrence, constituent une bombe à retardement pour l’industrie automobile germanique. Un pilier de la «Deutschand AG», qui emploie directement et indirectement un salarié sur sept en Allemagne. Durant des décennies, les cinq grands constructeurs ont organisé des centaines de réunions avec une soixantaine de groupes de travail. Ces accords entre entreprises auraient pu être tout à fait légaux comme, par exemple, pour s’entendre sur une harmonisation des bornes de recharge des véhicules électriques. Mais une entente aussi poussée que ce qui est révélé aujourd'hui va bien au-delà de ce que l’autorité chargée de veiller au respect de la concurrence peut accepter. De ces petits arrangements entre amis, les clients, les actionnaires mais aussi les sous-traitants ont fait les frais, notamment avec des coûts plus élevés pour les acheteurs.

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Si l'ampleur de l'entente est (...)

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