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LaRem "sensible" à la "marche des libertés" de dimanche à Paris

La République en marche (LaRem) se dit "sensible" à la "marche républicaine des libertés" prévue dimanche à Paris en réponse aux actions des "Gilets jaunes" mais n'appelle pas à y participer, privilégiant le "grand débat" voulu par Emmanuel Macron. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - La République en marche (LaRem) se dit "sensible" à la "marche républicaine des libertés" prévue dimanche à Paris en réponse aux actions des "Gilets jaunes" mais n'appelle pas à y participer, privilégiant le "grand débat" voulu par Emmanuel Macron.

Deux collectifs citoyens, "STOP. Maintenant ça suffit" et "Les Foulards rouges", nés en réaction aux violences commises en marge du mouvement des "Gilets jaunes" qui secoue la France depuis plus de deux mois, appellent à un rassemblement place de la République, au coeur de la capitale.

Mardi, plus de 9.400 personnes avaient signalé sur Facebook leur intention d'y participer et 26.000 internautes se disaient "intéressés".

Pour éviter qu'il ne soit considéré comme une forme de soutien à Emmanuel Macron, les organisateurs de l'évènement l'annoncent comme "apolitique" et mu par le souci premier de dénoncer les violences et d'appeler au dialogue.

"La République en marche est sensible à cette initiative et partage les valeurs qu'elle défend", écrit LaRem dans un communiqué.

Plusieurs députés de la majorité ont exprimé leur soutien à la démarche tout en émettant des réserves sur leur participation à l'image du député Pierre Person qui, "personnellement", n'ira pas place de la République, a-t-il dit à Reuters.

Le parti présidentiel affirme vouloir privilégier le "grand débat national" lancé mardi dernier par Emmanuel Macron.

"La réussite de ce grand débat est notre priorité", écrit le mouvement. "C’est pourquoi, tout en respectant la liberté de chacun de s’y rendre, La République En Marche n'appellera pas à manifester le 27 janvier mais redoublera d’efforts pour assurer la réussite du débat."

"En tant que délégué général de la première force politique de notre pays, mon rôle n’est pas d'apporter de la confusion. Appeler à manifester dimanche aurait pour conséquence d'encourager la logique du 'camp contre camp', argumente pour sa part le chef de file de LaRem, Stanislas Guérini.

Lundi sur France Inter, le président du groupe LaRem à l'Assemblée, Gilles le Gendre, s'est lui aussi montré prudent à l'égard de ce rassemblement tout de même regardé "d'un oeil extrêmement favorable" par la majorité.

"Si j’y participe, je ne le dirai pas", a dit l'élu de Paris.

(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)