L'Arcep se penche sur la qualité d'accès à internet

PARIS (Reuters) - L'Arcep a publié mardi la première version "test" d'une étude sur la qualité d'accès à internet fourni par les opérateurs, un observatoire qui a vocation à être affiné lors des prochaines publications.

L'étude, annoncée par le régulateur des télécoms et attendue par les professionnels du secteur, fournit des résultats parcellaires et ne permet pas en l'état d'établir de comparaisons détaillées entre les différentes offres.

C'est la première fois que l'Arcep, qui évalue déjà la qualité de certains services fixes et mobiles, se penche sur le cas d'internet en faisant réaliser des mesures sur les services proposés par les principaux opérateurs : Orange, Bouygues Telecom, Iliad ainsi que SFR et Numericable dont le mariage est imminent.

Dans un communiqué, le gendarme des télécoms s'entoure de précautions pour présenter cet observatoire, fruit d'un travail de trois ans mené en concertation avec les opérateurs, des associations de consommateurs et des experts indépendants.

"Compte tenu du recul limité et des risques d'erreurs inhérents au lancement de tout nouveau dispositif de ce type, elle (l'Arcep) invite le lecteur à la prudence quant à l'interprétation des données publiées dans ce premier rapport de synthèse", souligne l'Arcep.

En raison de "dysfonctionnements", non spécifiés, l'Arcep a décidé de ne pas communiquer les résultats individuels des opérateurs pour la partie technique de l'étude qui mesure par exemple la vitesse de débit pour le téléchargement d'un fichier, préférant à ce stade communiquer des données agrégées.

Seule la partie qui concerne les usages, comme par exemple la qualité de lecture d'une vidéo en streaming, fait apparaître des mesures individuelles.

Pour un profane, la lecture de ce premier observatoire peut ainsi apparaître ardue, même s'il fait, sans surprise, clairement apparaître des différences de qualité de service entre les différentes technologies depuis l'ADSL, le câble jusqu'à la fibre.

Les mesures, confiées à un prestataire indépendant, ont été réalisées dans un délai court d'un mois entre le 26 mai et le 30 juin 2014, qui aura vocation à être étendu à six mois lors des prochaines études.

L'Arcep prévoit aussi de compléter à terme son dispositif par un deuxième volet de mesures qui seront réalisées par les utilisateurs eux-mêmes. Deux publications seront programmées dans l'année en avril et en octobre.

"Cette première publication doit être considérée comme une version-test faisant partie intégrante du processus de fiabilisation du dispositif", souligne l'Arcep.

(Gwénaëlle Barzic, édité par Dominique Rodriguez)